En France, en juillet 1942, les autorités allemandes décident de lancer une gigantesque rafle, sous le nom de code de « Vent Printanier ». 9 000 policiers et gendarmes parisiens participent à l’opération. La police française fournit un fichier détaillé des Juifs de la capitale qu’elle avait établi en 1940. À 4 heures du matin, le 16 juillet 1942, 15.000 Juifs sont arrêtés dont 10.000 femmes et enfants. Les familles sont séparées. Les directives précisent que « les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire ». Les personnes raflées sont emmenées par autobus au camp de concentration de Drancy et au vélodrome d’hiver. Pendant 5 jours, elles vont vivre sans nourriture, avec un seul point d’eau et 2 médecins. Quelques personnes parviennent à s’enfuir, plus d’une centaine se suicidera. Pour ne pas séparer les familles, mais aussi pour ne pas avoir à assumer la charge d’enfants abandonnés, les pouvoirs français décident d’envoyer aussi les enfants dans les camps (Pithiviers notamment) alors que les consignes allemandes ne l’avaient pas prévu. En 1942, 42 000 personnes seront déportées du territoire français prétendument pour travailler dans les territoires de l’Est, en réalité pour être assassinées à Auschwitz. 811 seulement en reviendront.