Le gouvernement chypriote a reconnu, vendredi 13 août 2004, que l’enquête diligentée à l’encontre de Petro Evdokas, membre fondateur d’Indymedia Chypre, visait bien à savoir « s’il représentait une menace pour les intérêts états-uniens », à la demande directe de la CIA. Mieux, la Direction générale de la police nationale a confirmé que les directives données par la CIA et l’ambassade ont priorité sur les ordres de mission chypriotes. Indymedia Chypre note avec ironie que, pourtant, le rôle de la police chypriote consiste à « protéger la petite République indépendante des interventions étrangères ». Au-delà des doutes que cette affaire suscite quant à la souveraineté de l’île, elle augure surtout d’une nouvelle politique, plus agressive, des États-Unis envers le mouvement altermondialiste : après avoir tenté d’acheter son silence en finançant plusieurs de ses réunions (notamment, tout récemment, le Forum Social des Amériques), Washington n’hésite plus à user de moyens diplomatiques agressifs pour contraindre ses partenaires à réprimer les ramifications nationales de la contestation mondiale.(Photo : ybhgenclik.org)
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