En prenant la direction du New Labour, Tony Blair avait promis davantage d’honnêteté et de sincérité. Si on regarde aujourd’hui son action, ce discours qui n’a pas dix ans, semble parodique. La vérité est le fondement de la démocratie car sans vérité, il n’y a pas de confiance et donc pas de légitimité. Des discours trompeurs ont entraîné la mort de 64 de nos soldats et de 13 000 Irakiens.
Bien sûr, Blair n’a pas vraiment menti, il est trop malin pour ça, mais il n’a pas dit la vérité. Il n’a pas dit que Saddam Hussein et Oussama Ben Laden étaient liés, mais il a laissé entendre que les troupes britanniques iraient en Irak pour combattre Al Qaïda. Aujourd’hui, on sait ce que Blair savait et quand il l’a su et on peut affirmer que Blair a organisé une manipulation pour pousser un parlement et une opinion publique sceptique à accepter la guerre en Irak, une guerre à laquelle il avait promis à George W. Bush de participer depuis longtemps.
Les preuves de sa duplicité sont nombreuses. Il a exagéré les rapports des services de renseignement. Il a affirmé que l’Irak avait de larges stocks d’armes de destruction massive alors que les services de renseignements disaient qu’il avait peut-être de petites quantités d’agents chimiques et biologiques et il a affirmé que l’Irak pourrait donner ses armes à des groupes terroristes alors que les services de renseignement pensaient que ce risque serait accru par une chute du régime irakien. Malgré les preuves de sa tromperie, il refuse de démissionner. La responsabilité est le fondement de la démocratie et le Parlement doit donc prendre une mesure d’Impeachment comme il l’a déjà fait par le passé. Nous demandons à Blair de partir.
« Now for the politics of last resort - impeach Tony Blair », par Adam Price, The Guardian, 26 août 2004.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter