En septembre, le Congrès devra à nouveau se pencher sur la réforme des services de renseignement afin de mieux nous protéger contre le terrorisme. Les républicains et les démocrates font de leur mieux pour assumer leur part de responsabilité dans la sécurité nationale, mais trop souvent le Congrès et la population manquent de connaissance de ces sujets et ne peuvent s’assurer que le travail est bien fait. Thomas H. Kean, le président de la Commission d’enquête sur le 11 septembre a attesté que les trois quarts des documents classifiés auxquels il a eu accès n’auraient pas dû être secrets.
Aujourd’hui, la classification et le secret ont atteint une telle ampleur qu’il devient difficile de vérifier les actions du gouvernement et la pertinence d’une politique. En dix ans, le nombre de documents classifiés a doublé. Cela peut nuire à la possibilité pour la population de contrôler les politiques du gouvernement. Il faut donc qu’une commission indépendante se penche sur cette question pour revoir les standards de classification.
Nous avons rédigé une loi qui créera un Bureau national de la classification de la sécurité nationale vers lequel le Congrès pourra se tourner s’il veut remettre en cause la classification d’un document par le gouvernement. Les États-Unis ne peuvent pas rester une démocratie si une branche du pouvoir empêche le libre accès à l’information.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« Hiding the Truth in a Cloud of Black Ink », par Trent Lott et Ron Wyden, New York Times, 26 août 2004.