L’enlèvement des journalistes français, Christian Chesnot et George Malbrunot démontre que la France n’est pas à l’abri du terrorisme et des prises d’otages. Samedi, les preneurs d’otage avaient diffusé une cassette où l’on voyait les deux hommes demandant que la France abroge sa loi interdisant le port du foulard à l’école dans les 48 heures. Cela démontre que ceux qui prennent leurs distances avec l’Amérique ne parviennent pas à apaiser les musulmans fanatiques qui haïssent l’Occident. Cette situation pourrait être l’amorce d’un rapprochement entre les États-Unis et la France.
Depuis longtemps, la France a essayé de satisfaire sa population musulmane (près de 10 %) par une politique étrangère qui entraîne souvent une détérioration des relations avec les États-Unis et une opposition à Washington dans l’ONU et l’OTAN. Les dirigeants français vont souvent rencontrer Yasser Arafat. Toutefois, sur le plan domestique, la France mène une guerre au port du foulard dans les écoles françaises. Aujourd’hui, face à la nouvelle situation qu’amorce la crise des otages français, le Quai d’Orsay et les responsables français baissent le ton face aux États-Unis.
La France s’est rendue compte que son ancienne attitude ne l’avait pas protégée du terrorisme, mais en plus lui avait fait perdre de l’influence sur le plan international. Il faut aussi reconnaître que le nouveau ministre des Affaires étrangères français, Michel Barnier, n’a pas le même comportement que son prédécesseur Dominique de Villepin dont l’action était largement guidée par son admiration pour Napoléon. Jacques Chirac a lui aussi changé de ton face aux États-Unis car il doit espérer de futurs contrats en Irak. Cela n’empêche cependant pas la France d’ambitionner constituer une grande alliance avec l’Allemagne et la Russie pour contrebalancer la puissance états-unienne. Comme l’a dit un jour Jeane Kirckpatrick lors d’une réunion du Washington Times, on ne connaît le sens du mot « intérêt national » qu’après avoir négocié avec des Français.
« Napoleonic retreat », par Helle Dale, Washington Times, 1er septembre 2004.
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