Élu président de la Russie, en 1992, Boris N. Eltsine lance une série de réformes qui sont rejettées tant par les électeurs que par le Parlement. Il réussit à faire passer cette crise, devant la communauté internationale, comme un affrontement entre « démocrates » et « conservateurs » ce qui lui vaut l’appui sans condition de l’Occident. Le 17 septembre 1993, il informe le secrétaire d’État US Warren Christopher de son intention de passer en force - celui ci approuve. Eltsine annonce alors la dissolution des Chambres et le contrôle présidentiel sur toutes les instances politiques. La Cour constitutionnelle rejette, à une écrasante majorité, la décision présidentielle tandis que les députés se barricadent à l’intérieur de la « Maison-Blanche », le siège du Parlement à Moscou. Eltsine présente la rébellion comme un acte de « nostalgiques soviétiques » et ordonne l’assaut du Parlement par l’armée le 3 octobre. Il y aura plus de 150 morts et 20.000 arrestations. Tous les partis opposés à l’économie de marché sont interdits, et, en prévision des élections du 12 décembre, seuls les partis eltsiniens sont admis à s’exprimer à la télévision. Le « monde libre » salue la victoire de la démocratie en Russie.