Après l’une des semaines les plus meurtrières depuis le renversement de Saddam Hussein en Irak, le Premier ministre britannique Tony Blair a décidé de changer son fusil d’épaule pour évoquer les combats. Il parle désormais d’un « nouveau conflit » qui viendrait s’ajouter à « Tempête du désert » de 1991 et à « Liberté en Irak » qui, d’après George W. Bush, a pris fin début mai 2003. Le conflit présent n’aurait donc rien à voir avec Saddam Hussein ou les armes de destruction massive. Non, cette fois c’est une guerre menée contre le « terrorisme global », ce qui, de l’avis du locataire de Downing Street, devrait mettre tout le monde d’accord pour rester jusqu’à ce que « le travail [soit] fini ». La résistance irakienne est donc pour M. Blair le symptôme d’une épidémie de terrorisme global, même si le plus haut gradé britannique, le général Sir Mike Jackson, a pour sa part affirmé qu’il s’agit bien d’une « guerre de contre-insurrection ». Voilà qui permet enfin de donner la définition du « terrorisme » selon la Coalition.