Tendances et événements au Proche-Orient

Hommes politiques et analystes dans le monde arabe attendent le développement historique que constitue l’accession à la présidence turque du ministre des Affaires étrangères, Abdallah Gül. Cet événement a été précédé et s’accompagne d’une relance de la polémique entre le Parti justice et développement (AKP) au pouvoir à Ankara et l’institution militaire qui se pose en protectrice des valeurs laïques.
L’expérience de l’AKP en Turquie intéresse les spécialistes arabes, car elle leur permet de sonder et de mesurer les réactions des Occidentaux à l’accession au pouvoir d’un parti islamiste non radical certes, mais qui incarne et défend une identité culturelle et politique, traduite dans l’attitude réservée, voire parfois très critique, à l’égard de l’offensive états-unienne tous azimuts au Moyen-Orient depuis l’invasion de l’Irak. Dans ce contexte explosif, Ankara a tenu à préserver de bonnes relations avec la Syrie et l’Iran, qui sont tous deux dans le collimateur des États-Unis. C’est ainsi que le parti au pouvoir en Turquie a refusé de s’inscrire dans la stratégie US visant à isoler Damas et Téhéran, et de permettre que le pays soit utilisé comme tremplin pour renverser les régimes dans ces deux États. Bien au contraire, les relations économiques entre la Turquie d’une part, la Syrie et l’Iran de l’autre, se sont considérablement développées ces quatre dernières années.
Un Abdallah Gül président, porteur d’un projet de changement culturel, pédagogique et politique : la perspective suscite un vif débat en Turquie. Les courants laïques sont confrontés au défi de se plier au jeu démocratique, qu’ils prétendent défendre depuis des décennies, et d’accepter le choix du peuple qui a investi des pleins pouvoir une formation musulmane. L’Occident aussi est invité à respecter ce choix identitaire des peuples du Machrek.
Si des « mains invisibles » tentent de cloner dans les rues d’Ankara la triste expérience algérienne, les répercussions de cette aventure risquent de se faire sentir bien au-delà des frontières de la Turquie.

Presse et agences arabes et internationales

• La presse arabe et internationale a généreusement reproduit le discours du président français Nicolas Sarkozy devant ses ambassadeurs, au cours duquel il a défini la politique étrangère de son pays. Il a ainsi réclamé un calendrier clair de retrait des GI’s d’Irak et défendu la nécessité d’une « Europe forte » au sein d’un monde menacé par le terrorisme et le « défi » d’une confrontation entre Islam et Occident.
Nicolas Sarkozy a souhaité que la France soit au premier plan sur la scène internationale et ajouté que pour cela, l’Europe serait sa « priorité absolue ».
Sur le dossier irakien, M. Sarkozy a déclaré que la France avait été et restait « hostile » à la guerre en Irak. Seule une « solution politique » peut mettre fin au bain de sang, a souligné M. Sarkozy dans ce discours-programme. Cette solution « passe par la marginalisation des groupes extrémistes et un processus sincère de réconciliation nationale », a-t-il dit. « Elle implique aussi que soit défini un horizon clair concernant le retrait des troupes étrangères ».
M. Sarkozy a plaidé pour « l’amitié » entre Paris et Washington. Mais « alliés ne veut pas dire alignés et je me sens parfaitement libre d’exprimer nos accords comme nos désaccords, sans complaisance ni tabou », a-t-il dit.
Autre point chaud, et « sans doute la plus grave » crise internationale à l’heure actuelle, celle de l’Iran : M. Sarkozy a réaffirmé qu’il était « inacceptable » que Téhéran puisse se doter de la bombe atomique.
Il a souligné que seul un respect par l’Iran de ses obligations permettrait « d’échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran », a-t-il dit.
Reprenant la thèse contestée d’un « choc des civilisations », M. Sarkozy a longuement décrit un monde menacé par le terrorisme, qui vise l’Occident comme le « monde musulman » ainsi que par le risque d’une confrontation avec l’Islam.
Il a souligné le « devoir » d’une « coopération totale » entre services de sécurité des pays visés face à cette confrontation « voulue par les groupes extrémistes tels qu’Al-Qaïda qui rêvent d’instaurer, de l’Indonésie au Nigeria, un califat rejetant toute ouverture, toute modernité ». « Pensons à ce qui se passerait demain si les terroristes utilisaient des moyens nucléaires, biologiques ou chimiques », a-t-il ajouté.
Il a dénoncé la création d’un « Hamastan » dans la bande de Gaza et le risque d’une « prise de contrôle de tous les territoires palestiniens par les islamistes radicaux ». Le Hamas a critiqué ces propos.
Dans ce monde où règne « division » et « perte de contrôle », M. Sarkozy a assuré que sa « priorité absolue » serait le renforcement de l’Europe, annonçant de prochaines « initiatives très fortes » pour l’Europe de la Défense.
Au passage, il a adouci, sa position sur son refus d’une adhésion de la Turquie à l’UE, conditionnant une entrée d’Ankara à une réflexion de fond de l’Union sur son avenir.
Il a aussi accusé la Russie d’user avec « brutalité » de ses « atouts, notamment pétroliers et gaziers » et prôné une transformation du G8, le groupe rassemblant les pays plus industrialisés, en « G13 », pour s’ouvrir à des pays émergents comme la Chine ou l’Afrique du Sud.

• Dans une interview accordée au quotidien autrichien Die Presse, l’ambassadeur des États-Unis aux Nations unies, Zalmay Khalilzad, a indiqué que les troubles au Moyen-Orient et la civilisation islamique pourraient conduire à une nouvelle guerre mondiale. Selon lui, le Moyen-Orient vit aujourd’hui un désordre semblable à celui qui régnait en Europe lors de la première moitié du XXème siècle, et qui a précipité le monde dans un gigantesque incendie. Il a ajouté que le monde musulman finira par rejoindre la tendance mondiale, mais cela prendra un peu de temps.

• Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a mis en garde contre le renforcement de l’arsenal du Hezbollah, particulièrement en roquettes. « Le Hezbollah poursuit son réarmement et dispose aujourd’hui de plus de roquettes à moyenne et longue portée qu’il en avait au début de la guerre » au Liban en 2006, a déclaré le ministre à la commission des Affaires étrangères et de la Défense du parlement, cité par l’un de ses assistants.
Le « Hezbollah a également acquis un nombre considérable de missiles antichar », a averti le ministre, qui s’exprimait pour le première fois devant une commission parlementaire depuis sa prise de fonction à la mi-juin.
Selon un député présent, M. Barak a précisé que le mouvement résistant libanais avait disposé son arsenal « au nord du fleuve Litani et au sud du fleuve Zahrani », c’est-à-dire hors de portée de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui veille au respect de l’arrêt des combats d’août 2006.
S’exprimant à propos de la Syrie, M. Barak a assuré que la tension à la frontière avait « diminué ».

AL KHALEEJ (QUOTIDIEN EMIRATI)
Commentant les propos d’Ehud Barak sur l’arsenal du Hezbollah, le quotidien estime que le ministre israélien de la Défense a une revanche à prendre contre la Résistance libanaise pour deux raisons : sa fuite du Liban en mai 2000 lorsqu’il était Premier ministre, et la défaite de l’État hébreu lors de la guerre de juillet 2006.
Par ailleurs, la mise en garde du Shabak (renseignements intérieurs israéliens, ex-Shin Bet) contre une vaste attaque du Hamas à l’intérieur des territoires occupés par les Israéliens en 1948 est dirigée contre le mouvement islamiste palestinien, mais aussi contre Damas. Cet avertissement est le prélude à des actes terroristes qu’Israël projette de commettre contre la Bande de Gaza et la Syrie.

YEDIOT AHARONOT (QUOTIDIEN ISRAELIEN)
Une vive inquiétude règne dans les milieux militaires et sécuritaires israéliens après l’annonce par l’Iran de la mise au point d’une « bombe intelligente » baptisée Kassed et capable de détruire des cibles terrestres. Un haut responsable sécuritaire israélien a déclaré que le fossé technologique entre Israël et les pays musulmans est en train de se réduire.

WASHINGTON POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
Selon David Ignatius, la stratégie de l’administration Bush au Moyen-Orient a connu un changement radical. La priorité va désormais à l’endiguement de l’Iran. La déception du président George Bush à l’égard du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s’explique par son agacement vis-à-vis de l’Iran. M. al-Maliki a fait preuve d’une grande faiblesse politique et sectaire. Il n’a pas réussi à endiguer la violence, à mettre un terme à la corruption et à assurer des services à la population. L’augmentation des effectifs états-uniens visait justement à assurer un climat politique favorable à ce gouvernement dirigé par les chiites et qui était perçu par Washington comme un projet commun irano-américain.
Un responsable du Département d’État a assuré que l’administration va poursuivre ses pressions contre l’Iran et va œuvrer pour faire voter une troisième résolution contre Téhéran au Conseil de sécurité en septembre pour renforcer les sanctions. Les États-Unis préparent aussi une arme nouvelle dans leur panoplie anti-iranienne : considérer les Gardiens de la révolution comme une organisation terroriste. Cela permettra d’exercer des pressions sur les banques, les entreprises et les industries que possède ce corps d’élite. _ Dans le même temps, Washington tentera d’isoler le président Mahmoud Ahmadinejad, lui-même issue des Gardiens de la révolution, du reste des Iraniens moins radicaux.

AL-BAYAN (QUOTIDIEN EMIRATI)
La déclaration publiée sous forme de communiqué par le président et le Premier ministre irakiens, Jalal Talabani et Nouri al-Maliki, constitue une développement positif sur la scène interne en Irak.
Les dirigeants chiites, sunnites et kurdes d’Irak se sont engagés à relancer le processus de réconciliation nationale en acceptant de résoudre les problèmes clé qui les opposaient, a annoncé le bureau du président Talabani.
Les dirigeants ont accepté de réduire les restrictions concernant les anciens membres du parti Baas de l’ancien président Saddam Hussein, d’organiser des élections régionales —une demande de Washington— et d’aider les forces de sécurité à mettre fin à la violence.
Ce dernier effort pour sortir le pays de la crise politique survient après d’intenses pressions des autorités états-uniennes et deux semaines avant la présentation devant le Congrès des États-Unis d’un rapport sur l’Irak par l’ambassadeur à Bagdad, Ryan Crocker, et le chef des forces de la coalition sur place, le général David Petraeus.
Le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, le président kurde Talabani, le vice-président sunnite Tarek al-Hachémi, le vice-président chiite Adel Abdel Mehdi et le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, ont fait une rare apparition à la télévision après la diffusion du communiqué.
« Après une série de réunions, les leaders politiques ont décidé de faire de sérieux efforts pour trouver des solutions pour venir à bout de la crise politique et sécuritaire en Irak, indique le texte. Les cinq dirigeants ont accepté une loi de réconciliation « pour garantir la justice et la transparence pour tous ».
« Les dirigeants irakiens ont également accepté l’organisation d’élections régionales et la poursuite du dialogue sur des questions qui les divisent comme la réforme constitutionnelle et la loi sur le pétrole », précise le texte.
Enfin, ils ont décidé de mettre un terme à « la détérioration de la sécurité et promis de travailler avec la force multinationale pour combattre les terroristes et les milices sans distinction d’affiliation politique ».

Tendances et événements au Liban

La polémique autour de la présidentielle libanaise se poursuit de plus belle entre le pouvoir et l’opposition. Le fossé est tellement profond entre les deux camps que le pays risque de sombrer dans une crise politique et constitutionnelle sans précédent qui menace le pays de partition. Consciente des réalités libanaises, la France a procédé à un réajustement de sa politique libanaise dans un sens plus équilibré. Ce repositionnement a été encore confirmé par le discours du président Nicolas Sarkozy devant les ambassadeurs de France à l’Élysée, au cours duquel il a défini les nouvelles constantes et priorités de la politique étrangère de la France. Le chef de l’État français a jeté les bases d’une nouvelle donne diplomatique vis-à-vis du pays du Cèdre qui tranche véritablement avec l’approche personnalisée de Jacques Chirac. L’avènement au pouvoir de Nicolas Sarkozy a désenclavé le dossier libanais, l’affranchissant de toute interférence extérieure au Quai d’Orsay. « Dorénavant, et en vue de la prochaine échéance présidentielle, la diplomatie française s’efforcera de renouer les fils du dialogue, a-t-il dit. C’est cette amitié (avec le Liban) qui a encouragé Bernard Kouchner à convier à La Celle Saint-Cloud puis à rencontrer à Beyrouth tous les acteurs de la vie politique. Le dialogue qui y a repris doit se poursuivre pour aboutir à une sortie de crise par le haut : un président élu dans les délais et selon la Constitution, en qui tous les Libanais se reconnaîtront et capable de travailler avec tous ; à l’intérieur avec toutes les communautés, comme à l’extérieur avec tous les grands partenaires du Liban. Tous les acteurs régionaux, dont la Syrie, doivent agir pour favoriser une telle solution. Si Damas s’engageait clairement dans cette voie, alors les conditions d’un dialogue franco-syrien seraient réunies ».
Cette dernière phrase témoigne du repositionnement diplomatique de la France. À égale distance de toutes les parties libanaises. L’Élysée et le Quai d’Orsay mènent une politique plus réaliste, en conformité avec l’équilibre fragile des forces.
Mais c’est surtout l’éventuelle redéfinition des relations franco-syriennes qui bouleverse le traitement du dossier. La visite de Jean-Claude Cousseran à Damas et les dernières déclarations de Bernard Kouchner avaient d’ores et déjà pavé la voie à cette évolution. Dans un entretien paru dans le journal Le Parisien, le ministre des Affaires étrangères affirme que « si la Syrie ne fait pas obstacle à la souveraineté du Liban et à l’élection présidentielle qui doit se dérouler entre le 25 septembre et le 24 novembre, alors l’ouverture de la France à l’égard de Damas serait spectaculaire. Mais pour cela, il nous faut des garanties ». Ces propos donnent le ton de l’initiative entreprise par le Quai d’Orsay afin de favoriser un climat de détente et de décrispation sur la scène locale dans la perspective de la présidentielle, l’objectif recherché étant de rétablir un minimum de confiance entre les protagonistes libanais afin de permettre l’élection d’un nouveau chef de l’État accepté de tous.
Mais le compromis auquel a appelé M. Sarkozy risque fort d’être à la merci des capacités de nuisance des États-Unis et de ses alliés-instruments locaux. C’est ainsi que le chef druze Walid Joumblatt, pressentant sans doute le changement d’attitude de la France, a mis en garde ses alliés contre toute entente interne. Pour lui, il s’agit d’un « suicide », ou d’une « mesure qui va mener le 14-mars à sa perte ».
Walid Joumblatt et son allié Samir Geagea, comme lui ancien chef de milice, veulent élire un président même si plus de la moitié des Libanais n’en veulent pas.

Articles relatifs au Liban

LE FIGARO (QUOTIDIEN FRANÇAIS)
Pour Georges Malbrunot, dans un Liban miné par les divisions, la France pratique une diplomatie plus réaliste. Le traitement du dossier libanais a changé de nature depuis l’accession de Nicolas Sarkozy et de Bernard Kouchner à la tête de la politique extérieure de la France. Le retour de balancier autour d’une approche —sans émotion, ni exclusive— s’imposait. « Ne se serait-on pas fait manipuler par le 14 mars ? » s’interroge-t-on au Quai d’Orsay. Les dérives de l’entourage de l’héritier Saad Hariri pour soudoyer un faux témoin que la France récupéra complaisamment en 2005 risquent d’apparaître au grand jour, lorsque le juge Brammertz, en charge de l’enquête onusienne sur l’assassinat d’Hariri père, remettra son rapport. Or ce jour approche. On parle de la fin de l’année. Paris pourrait être alors embarrassé. Dans la même veine, l’affaire de Nahr el-Bared, ce camp de réfugiés palestiniens du Liban-Nord, où des dizaines de combattants, venus de Syrie, affrontent l’armée depuis trois mois, est loin d’être aussi claire que la majorité pro-occidentale à Beyrouth le prétend. Si pour Paris, « Nahr el-Bared a été, à l’origine, la réponse syrienne à la Finul » (la force des Nations unies au Liban-Sud, renforcée après la guerre, à l’été 2006, entre Israël et le Hezbollah), aujourd’hui, les terroristes n’obéissent pas qu’à Damas. Pour certains, les ramifications conduiraient plutôt à la direction sunnite libanaise, pas mécontente d’avoir des « gros bras » à sa disposition, si un jour la fracture sunnite-chiite virait à la guerre civile. Un spectre que la diplomatie française ne craint plus de brandir devant les responsables libanais. « Regardez comment cette affaire a commencé, note un haut gradé de retour de mission à Nahr el-Bared. Par une attaque de la banque de la Méditerranée à Tripoli, qui appartient à la famille Hariri, les activistes voulaient se venger de ne pas avoir été payés depuis un certain temps ». Un an auparavant, après la liquidation par Israël d’un agitateur du camp d’Ain Héloué près de Saïda, Bahia Hariri, la sœur du défunt Premier ministre élue de la région, convainquit alors —moyennant finance— des radicaux sunnites, en colère, de migrer plus au nord vers Nahr el-Bared.

• Plusieurs responsables du Hezbollah ont dénoncé les liens qui unissent le 14-mars au pouvoir à Beyrouth à la stratégie états-unienne au Liban et dans la région du Moyen-Orient. Sayyed Hicham Safieddine, président du conseil exécutif du parti, a considéré que « le Liban est face à trois choix : le partenariat, le statu quo, ou la partition ». Il a insisté sur le fait que « s’ils optent pour un vote à la majorité absolue, ils se dirigent vers la partition ». De son côté, le député Hussein Hajj Hassan a lancé des invectives contre deux pôles du 14 mars, Walid Joumblatt et Samir Geagea. « Joumblatt et Geagea forment, avec l’États-unien, l’axe de la discorde et des guerres itinérantes ». Il a appelé « l’équipe du 14 février (Mars, nldr) à accepter l’idée du compromis avant que les États-Unis ne les entraînent avec eux dans l’abîme ». Il a ajouté que « le compromis est un honneur pour tous les Libanais, pas un suicide », soulignant que « la traîtrise et le suicide, c’est de lier la destinée du Liban à la politique états-unienne ».

• Dans le collimateur d’Israël et des États-uniens, la Résistance libanaise risque maintenant de recevoir des coups de poignards dans le dos. En effet, le gouvernement libanais compte s’attaquer au réseau de communication installé par le Hezbollah pour échapper aux écoutes des Israéliens.
Le ministre de l’Information, M. Ghazi Aridi a déclaré que le gouvernement avait mis en place un comité destiné à vérifier les informations selon lesquelles le Hezbollah aurait installé son propre réseau de communication dans le sud du Liban et au-delà.
« Nous sommes d’accord pour trouver une solution pacifique à ce problème mais nous sommes inquiets car il s’agit d’une affaire délicate », a-t-il déclaré à la presse.
M. Aridi a indiqué que, selon certaines informations, le propre réseau de communication du Hezbollah s’étendrait du sud du village de Zawtar Sharqiyeh, près de la frontière israélienne, jusqu’à Beyrouth et ses faubourgs.
Le ministre a affirmé que le gouvernement libanais était « déterminé à protéger de l’ennemi israélien la résistance (le Hezbollah) et les symboles de la résistance », mais que les informations dont il disposait n’entraient pas « dans cette logique ».

Audiovisuel libanais

AL-MANAR (HEZBOLLAH)
— Émission : Entre parenthèses
 Invité : Achraf Ajami, ministre palestien des détenus (Ramallah)
Nous ne refuserons pas les efforts qui pourraient conduire à un règlement politique du conflit avec Israël. Mais nous n’abandonnerons pas nos conditions. Si celles-ci sont rejetées, les mouvements de résistance seront prêts à agir sur le terrain.
 Sami Abou Zahri, porte-parole du Hamas (Gaza)
L’Autorité palestinienne n’est pas attachée aux constantes nationales de notre peuple.
La conférence de paix internationale convoquée par George Bush à l’automne vise à liquider la cause palestinienne. Certains veulent offrir au Premier ministre israélien Ehud Olmert la chance de se présenter en homme de paix.
- Houssam Issa, vice-président du Parti nassérien (Le Caire)
Parler de conférence de paix à l’ombre de ce qui se passe en Irak et au Liban vise à anesthésier les peuples arabes.
Israël ne fera des concessions que s’il y a un changement dans le monde arabe. Or ce changement est encore lointain.

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions arabe, anglaise et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise et arabe.