La rivalité entre les systèmes de positionnement par satellite états-unien (GPS) et européen (Galileo) a atteint un nouveau sommet ce mois-ci, dévoilant du même coup l’enjeu militaire du différend technologique.
Le magazine The Business a révélé le contenu d’un document fuité dans lequel le sous-secrétaire pour l’U.S. Air Force Peter Teets s’alarme : « Que ferons-nous dans 10 ans si des vies américaines sont mises en danger parce qu’un adversaire choisit d’avoir recours au système de positionnement global, par exemple au réseau Galileo, pour s’attaquer avec précision aux forces américaines ? ». L’article affirme également que, lors d’une conférence sur la question qui s’est tenue plus tôt ce mois-ci à Londres, les délégués européens auraient déclaré qu’ils ne désactiveraient ou ne brouilleraient pas les signaux émis par leurs satellites, même s’ils étaient utilisés dans une guerre contre les États-Unis. Selon les dires de l’un des membres de la délégation européenne rapportés par The Business, la réaction de leur contrepartie états-unienne fut « calme », mais déterminée : « Ils ont fait clairement comprendre qu’ils tenteraient ce qu’ils appellent une action réversible, mais que si nécessaire, ils auraient recours à une action irréversible. »