En Italie, le leader des « faisceaux italiens » (fascii) Benito Mussolini s’empare du pouvoir avec le soutien actif de l’Eglise catholique. Le Pape Pie XI déclare, lors d’une messe grandiose en honneur du Duce, que « Mussolini est un homme qui nous est envoyé par la Providence Divine ». En échange de ces bons services, le dictateur signe les Accords du Latran qui restituent les États Pontificaux au Saint-Siege et reconnaissent la doctrine catholique comme primordiale en Italie. Quatre ans plus tard, le 31 octobre 1926, à Bologne, Mussolini échappera à un attentat commis par un militant de la Ligue athéiste, le jeune Anteo Zamboni, âgé de 15 ans, fils du leader anarchiste Mammolo Zamboni. Arrêté sur le champ, il sera lynché par les fascistes. Le Vatican fait diffuser dans les écoles et églises une image pieuse montrant la mort de l’enfant Zamboni, « jouet du Diable, ennemi de la Foi, puni par la main de Dieu ».