Nous indiquions, il y a quelques semaines, que 13 États fédérés des États-Unis étaient menacés de faillite en 2009 (Arizona, Californie, Caroline du Sud, Floride, Kentucky, Maine, Massachusetts, Minnesota, Nevada, New Jersey, New York, Rhode Island et Virginie), leur déficit cumulé atteignant 23 milliards de dollars [1].

Ce pronostic vient d’être revu par le Center on Budget and Policy Priorities après la seconde vague de la crise financière qui secoue les États-Unis. Ce sont en définitive 25 États qui sont menacés. Une estimation provisoire du déficit cumulé, portant sur 19 États concernés seulement, atteint 32 milliards de dollars. 6 États fédérés n’étant même plus en mesure de présenter leurs comptes.

Cette aggravation s’explique essentiellement par la chute des revenus fonciers après l’effondrement du marché immobilier.

À la liste ci-dessus, il convient donc d’ajouter 12 autres États : Alabama, Illinois, Iowa, Maryland, Michigan, Mississippi, New Hampshire, Ohio, Oklahoma, Pennsylvania, Vermont, Wisconsin.

Certains analystes évoquent également 3 États supplémentaires : Connecticut, Missouri, and Texas.

Le prochain président des États-Unis devra donc affronter une situation sans précédent : à son arrivée à la Maison-Blanche, en 2009, la moitié des États fédérés seront en faillite et interrompront une partie de leurs services (santé, éducation…). Cette situation ne manquera pas de raviver les plaies jamais fermées de la guerre de sécession, de plonger le pays dans son ensemble dans une crise politique, et d’ébranler les institutions fédérales elles-mêmes.

[1] « Récession aux USA : 13 États fédérés menacés de faillite », Réseau Voltaire, 20 décembre 2007.