La Cour suprême des États-Unis examinera le 10 décembre la recevabilité de l’assignation de Me Phil Berg exigeant que Barack Obama fasse la preuve qu’il est bien né à Hawaï et qu’il n’a jamais eu d’autre nationalité qu’états-unienne.

Si quatre des neuf juges déclarent la requête recevable, la Cour suprême interdira à titre conservatoire au vice-président Cheney et au Congrès de réunir le collège électoral présidentiel. Celui-ci doit élire formellement Barack Obama président des États-Unis le 15 décembre.

Selon Me Berg, M. Obama est en réalité né au Kenya et a acquis la nationalité indonésienne lors du remariage de sa mère. De ce double fait, il n’est pas éligible à la présidence des États-Unis.

Alors que les grands médias ont longtemps ignoré cette affaire, l’opinion publique commence à s’y intéresser depuis la parution d’un appel (publié au tarif publicitaire) dans le Washington Times du 17 novembre 2008 (voir notre illustration).

L’évêque anabaptiste Ron McRae a piégé la grand-mère de Barack Obama en l’interviewant par téléphone pour une émission de radio. Cette dame, qui n’a jamais quitté le Kenya, a déclaré avoir assisté à la naissance d’Obama.

Rétrospectivement, on comprend mieux l’enjeu qui a poussé, le 14 mars 2008, un employé de The Analysis Corporation à pénétrer un fichier fédéral pour consulter (voire modifier) les données du passeport et des visas de Barack Obama. S’il s’avérait que ces données ne suffisent pas à justifier des déplacements à l’étranger de Barack Obama, cela signifierait qu’il dispose d’un second passeport.
The Analysis Corporation est dirigée par John O. Brennan, l’ancien directeur de cabinet de George Tenet à la CIA, devenu un des conseillers de Barack Obama.

Me Phil Berg est membre de la conférence anti-impérialiste Axis for Peace.

Par ailleurs, l’association républicaine Judicial Watch a ouvert un second dossier. Hillary Clinton ne pourrait être nommée au secrétariat d’État avant la fin de son mandat de sénatrice en 2013. En effet, la Constitution interdit à un parlementaire de démissionner pour occuper un poste ministériel lorsqu’il vient de voter une augmentation des indemnités attachées à cette fonction. Cependant, par deux fois dans le passé, une telle disposition avait été contournée en faisant voter in extremis par le Congrès une réduction des dites indemnités pour les rapporter à leur niveau antérieur. S’il était lui-même déclaré éligible, Barack Obama, qui dispose d’une vaste majorité parlementaire, pourrait choisir cette solution. Mais elle retardera nécessairement la prise de fonction de Madame Clinton.

Additif La Cour suprême a renvoyé l’examen de la recevabilité de la requête de Me Berg au 9 janvier 2009.