Depuis 1994 et la signature de l’accord Gaza-Jéricho au Caire, quand Yasser Arafat avait perturbé la cérémonie , embarrassant Moubarak, l’Égypte a peu fait pour promouvoir les progrès entre Israéliens et Palestiniens hormis en accueillant des sommets ou en envoyant son chef du renseignement pour trouver un accord entre factions palestiniennes. Moubarak n’a jamais mis sa réputation en jeu.
Aujourd’hui, avec la mort de Yasser Arafat, l’Égypte a tourné une nouvelle page et a amorcé des avancée, construisant une zone industrielle avec Israël, acceptant sa présence dans le Sinaï pour éviter les arrivées d’armes à Gaza, libérant Azzam Azzam, prononçant des déclarations favorables à Ariel Sharon et soutenant Mahmoud Abbas tout en demandant à Marwan Barghouti de ne pas se présenter. Le retour de l’Égypte dans le processus est une bonne nouvelle, mais l’Égypte n’est pas les États-Unis et quelle que soit l’importance de l’implication du Caire, c’est avant tout de Washington dont la région a besoin.
Les États-Unis doivent organiser une reprise des négociations et obtenir un cessez-le-feu. Ils doivent travailler avec les Européens pour aider à l’organisation de l’élection du président de l’Autorité palestinienne, puis du conseil législatif en mai. Il faut aussi les convaincre de dénoncer plus activement le terrorisme. Les États-Unis doivent travailler à la création d’un Fonds d’aide international pour les Palestiniens afin d’améliorer leurs conditions de vie et de permettre au Fatah de l’emporter sur le Hamas. Pour cela, il faut que les États arabes riches en pétrole soient mis à contribution.

Source
Gulf News (Émirats arabes unis)
Gulf News est le principal quotidien consacré à l’ensemble du Golfe arabo-persique, diffusé à plus de 90 000 exemplaires. Rédigé à Dubaï en langue anglaise, il est principalement lu par la trés importante communauté étrangère vivant dans la région.

« Seize post-Arafat opening », par Dennis Ross, Gulf News, 07 janvier 2004.
« Entre Abbas et Sharon, Hosni Moubarak », Le Monde, 11 janvier 2004.