Est-ce parce qu’ils se sentent fautifs ? Pourquoi pas. En fin de compte, le secret était assez mal gardé, et l’opinion publique a finalement appris qu’ils ont déjà autorisé l’escale sur leurs territoires d’avions militaires nord-américains chargés de prisonniers qualifiés de « terroristes » par leurs geôliers.

On a ensuite tout su des tortures légalisées par l’administration de George W. Bush. On a vu les incroyables photos des prisons clandestines où les détenus étaient placés dans les situations les plus aberrantes et, après le scandale qui s’en est suivi, c’est à la Maison Blanche que les principaux responsables doivent d’avoir été finalement absous.

Obama, qui avait pourtant promis d’effacer la tache honteuse de la prison de Guantanamo, hésite actuellement sur la conduite à tenir, d’autant plus que ses projets n’ont pas reçu l’appui qu’il aurait pu attendre d’une bonne partie des législateurs nord-américains, opposés à ce que des prisonniers qu’ils considèrent comme des « terroristes » soient placés dans les prisons de leurs États ou simplement libérés dans leur immense pays, s’ils ne sont pas déclarés coupables.

La situation est assez semblable en Europe, car l’approbation définitive de l’envoi de « combattants ennemis » à ces pays est encore sujette à consultations au sein de chacun des pays membres. Ce n’est pas une résolution de caractère obligatoire et en fait, certains pays comme l’Allemagne n’admettront pas de prisonniers. L’Italie et l’Autriche ne se montrent pas non plus enthousiasmés par l’idée.

Les autorités allemandes considèrent peu logique que soient envoyés de probables « terroristes » sur le sol européen après que les États-Unis aient refusé de les accepter dans leur propre pays. Ils considèrent donc normal qu’ils n’aient pas à en supporter les conséquences.

C’est la raison pour laquelle Washington, qui voudrait pourtant améliorer la figure publique de son pays, a bien du mal à mettre fin à l’illégale situation de la prison de Guantanamo et à la pratique des tortures.

Même s’il porte l’uniforme et toutes les insignes de capitaine du navire, l’occupant du Bureau Ovale est obligé de suivre la route imposée par les propriétaires du bateau.

Source
Agence Cubaine de Nouvelles
L’Agence Cubaine de Nouvelles (ACN) est une division de l’Agence d’information nationale (AIN) de Cuba fondée le 21 mai 1974.

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