Quand l’armée soviétique est entrée en Afghanistan, les choses ont empiré. Le retrait des forces russes a provoqué le début de la guerre civile qui était financée de l’étranger. La résistance aux Soviétiques est devenue internationale et une scission s’est produite dans l’armée régulière afghane qui a cessé d’exister. Les problèmes économiques sérieux ont commencé en URSS, en grande partie à cause de la guerre en Afghanistan et au finale, on peut dire que l’entrée dans notre pays des troupes russes a provoqué l’effondrement de l’Union Soviétique. A l’époque, je me suis élevé contre Najibullah parce que la minorité Pachtoune était ignorée. Je peux vous dire en tous cas, que si les Soviétiques avaient continué à aider l’armée régulière afghane et empêché sa désagrégation, alors les Moudjahidins n’auraient pas pu s’installer au pouvoir.
On a raconté, vers le milieu des années 90, que j’étais un des pères des
Talibans. Et même que je me cachais sous le pseudonyme de « Mollah Omar », mais ce n’est pas la vérité. On exagère mon rôle et je n’ai jamais eu de contact avec les Moudjahidins, ni avec les Talibans quand j’étais en Afghanistan. C’est de la propagande qui vient de mes adversaries politiques.
Les Talibans sont tombés aussi facilement car ils n’avaient pas l’armement moderne pour résister aux attaques aériennes, de plus le monde entier s’est opposé à eux et il n’avaient pas d’armée professionnelle. Ils ont maintenant commencé une guerre de partisans, mais n’ont pas, eux, de soutien à l’étranger. Les États-Unis font avancer leurs intérêts et ceux de l’Occident en Afghanistan. Il n’est pas exclu qu’ils arrivent à diminuer l’influence de la Russie et de l’Iran dans la région. Si la coalition présente sur notre sol continue de recevoir le soutien du monde entier, alors les États-uniens peuvent prétendre à la victoire totale. Mais à eux seuls, les Etats-unis sont incapables de vaincre en Afghanistan. De meme, si l’aide internationale se poursuit, alors le gouvernement de Kaboul pourra atteindre le but qu’il s’est fixé de libéraliser le pays. Le Mollah Omar et Oussama Ben Laden ne sont pas à l’étranger, ils sont toujours dans les montagnes d’Afghanistan.
J’avais crée en 1992 un « mouvement pour la paix », certains membres ont
été tués ou arêtes, mais nous continuons nos activités. Aujourd’hui nous avons reconnu le nouveau gouvernement et des membres de mon groupe qui sont présents au pays participent à la vie politique intérieure. Je suis le seul responsable qui n’est pas encore rentré, mais mon heure viendra.

Source
RIA Novosti (Fédération de Russie)

« Время моего возвращения еще не пришло, но я обязательно вернусь в Кабул », par Shah Navaz Tanai, RIA Novosti, 10 Février 2005. Ce texte est adapté d’une interview.