C’est le magazine Time qui a rapporté le premier, en début de semaine, des pourparlers entre un « homme d’âge moyen, ancien membre du régime de Saddam Hussein et représentant de ce qu’il nomme l’insurrection nationaliste » et des militaires états-uniens, dans un bâtiment hautement gardé de la « zone verte » à Bagdad. Selon le magazine, l’armée U.S. a compris qu’elle ne vaincrait pas l’ « insurrection sunnite » uniquement par la force, et par ailleurs certains groupes de résistants voudraient émerger comme force politique pour défendre leurs intérêts. Un porte-parole du Pentagone a tout de même précisé hier que de telles négociations étaient désormais l’affaire du gouvernement de transition et de l’ambassade états-unienne, plutôt que de l’armée U.S..
Outre le fait que l’échec admis des forces d’occupation à contrôler le pays signifie leur défaite militaire, on peut constater que le Pentagone tente d’utiliser le peu de crédibilité des élections pour rallier certains membres de la Résistance qui sont découragés et craignent de tout perdre dans une lutte qui s’annonce longue. Mais il est trop tard pour rallier ceux qui ont déjà tout perdu.