Les pionniers de la doctrine stratégique d’Israël se sont beaucoup appuyés sur la notion biblique d’une nation qui ne peut compter que sur elle-même. Israël devait être autosuffisant et capable de se défendre seul. Cela a permis à Israël d’être à la pointe de l’innovation agricole et des énergies alternatives. Cela nous a aussi permis de bien développer nos capacités d’utilisation des nouvelles technologies dans notre défense.
Toutefois, dans le monde moderne, aucune nation ne peut être totalement autosuffisante. Notre capacité de défense a été construite en partie grâce à nos liens avec les États-Unis et cette relation est la pierre angulaire de notre politique étrangère et de défense. Israël s’ouvre également sur le monde dans le domaine économique et notamment en direction de l’Union européenne, mais aussi de la Turquie et de l’Inde. Israël a compris l’intérêt des partenariat internationaux et ce changement de psychologie est reflété dans le développement de nos liens avec l’OTAN ; un rapprochement qui intervient alors que l’Alliance se réforme et accueille de nouveaux membres.
Deux des principaux objectifs de l’OTAN (la lutte contre le terrorisme et la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive) sont partagés par Israël alors même que l’Alliance développe son action au Proche-Orient. Cette nouvelle relation ne doit pas remplacer les relations bilatérales que nous avons avec les États membres de l’OTAN, mais il faut profiter de la venue de Jaap de Hoop Scheffer à Jérusalem pour mettre au point un plan visant à renforcer ce lien avec l’Alliance atlantique. Il n’est pas question aujourd’hui d’une adhésion à l’OTAN, mais d’un renforcement du partenariat.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Israel’s Atlantic dimension », par Ron Prosor, Jerusalem Post, 24 février 2005.