La chute du gouvernement pro-syrien au Liban et la récente décision d’Hosni Moubarak de changer le contestable système électoral présidentiel sont des signes du dégel du processus de démocratisation du Proche-Orient. Cette évolution aidera à stabiliser la région, apportera une opportunité aux Palestiniens et de la sécurité à notre allié, Israël. Toutefois, avant de sabrer le champagne, il faut revenir sur les facteurs qui ont permis ce moment unique.
Il ne fait aucun doute que les élections en Irak ont joué un rôle dans le développement de la démocratie dans le monde arabo-musulman. Le crédit revient à George W. Bush et cela a été reconnu par ceux d’entre nous qui avaient critiqué les faux renseignements sur les armes de destruction massive. Mais, plus important encore que le progrès politique à Bagdad, c’est le profond changement dans les relations israélo-palestiniennes qui a débloqué la situation. Ce changement est advenu suite à la mort de Yasser Arafat. Tant qu’il était en vie, le Hamas et le Jihad islamique savaient qu’ils pouvaient agir depuis les territoires palestiniens sans avoir à craindre les conséquences. Aujourd’hui, les Palestiniens se sont tournés vers le pragmatique Mahmoud Abbas.
Aujourd’hui, l’impact de la mort d’Arafat est ressenti en Syrie et en Égypte. Ces deux pays avaient servi à leur population le mythe d’une impossibilité de se réformer tant que la Palestine ne serait pas devenue une démocratie. Aujourd’hui, ce mythe ne tient plus. Hosni Moubarak l’a compris et a dû lâcher du lest. Bachar El Assad n’a pas eu cette sagesse mais les manifestations au Liban pourrait avoir un effet communicatif à Damas et le contraindre à agir.
C’est pour cela que George W. Bush et Condoleezza Rice doivent accentuer les efforts pour parvenir à une résolution du conflit israélo-palestinien.
« The fastest road to democracy », par Jane Harman, Jerusalem Post, 9 mars 2005.
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