Merci d’être là. Merci d’être venus si nombreux. Quel formidable engagement pour fonder tous ensemble notre mouvement : République Solidaire.
Je sais que vous êtes venus de loin, de partout en France, de métropole et de l’Outre-mer, comme d’ailleurs.
En ce 19 juin, vous marquez, par votre présence, une conviction qui est celle de tous les hommes libres : notre destin est entre nos mains. Oui, dans la longue histoire de notre pays, c’est toujours du rassemblement qu’est né le changement.
C’est une poignée de citoyens qui en juin 1789 donnèrent la force aux Etats Généraux de résister face à l’absolutisme.
Ce sont des artisans et des ouvriers qui se levèrent en 1830, pour défendre la liberté de la presse.
Ce sont des républicains de tous les horizons qui, en juin 1881, enracinèrent la République par l’école gratuite et la liberté de réunion.
Ce sont des hommes de cœur de tous bords qui se dressèrent contre l’injustice faite à un petit capitaine de l’armée française parce qu’il était juif.
Alors, que tous ceux qui, dans notre pays, pourraient se laisser gagner par le fatalisme, par le cynisme ou l’indifférence, puissent en nous regardant ici, cet après-midi, se convaincre que quelque chose se lève à nouveau en France, quelque chose qui ne cessera, au fil des mois, de grandir.
Car au cœur de notre histoire, il y a une ambition plus forte que la politique, il y a l’amour de la France.
Car même dans l’épreuve, la France est toujours capable de se redresser. N’oublions pas qu’il y a soixante-dix ans, en 1940, des hommes, des femmes, jeunes ou moins jeunes, répondaient à l’appel d’un général inconnu, prêts à tout abandonner, leur foyer, leur terre, pour reconquérir l’essentiel.
Reprenons aujourd’hui ce flambeau de la fidélité républicaine. Reprenons ce flambeau de justice et de liberté, reprenons ce flambeau d’un rêve toujours vivant. La France, aujourd’hui encore, nous rappelle à notre devoir.
Nous, citoyens rassemblés, de toutes origines, de toutes conditions, pour dire une seule chose : nous voulons vivre ensemble, rebâtir une nation et incarner une certaine idée de la France.
Nous, citoyens debout, attachés à notre différence, sans place réservée dans la République. Nous, libres, égaux, même si parfois orphelins de la République, chaque fois qu’un de ses enfants est privé d’une chance, privé d’un emploi, d’un regard, parce qu’il n’a pas le nom ou la couleur de peau qu’il faut.
Nous, irréductibles, insoumis parce que nous croyons en la République.
Parce que nous pensons qu’une alternative est possible, qu’une autre voie est possible. Grâce à vous.
Mais, pour cela, chers amis, nous devons dire la vérité aux Français.
Pour cela, j’ai voulu aller à la rencontre des Français, à Bergerac, à Bondy, à Mantes la Jolie, en Bourgogne ou dans le Finistère, à Lille, à Strasbourg, à Toulouse, Bordeaux ou Marseille.
Et j’ai vu l’humiliation d’ouvriers qui ont construit une vie de travail et qui du jour au lendemain sont expulsés de leur usine, comme s’ils avaient moins de prix que les machines et les stocks.
J’ai vu l’angoisse de mères seules qui n’arrivent plus à faire face à toutes leurs tâches pour donner un avenir à leurs enfants.
J’ai vu le désespoir d’agriculteurs condamnés à travailler toujours plus, pour presque rien.
J’ai vu, à l’heure de la valse des milliards pour sauver les banques, la colère de tous ceux qui ont le sentiment de devoir payer pour une crise dont les responsables se tirent toujours à bon compte.
Comment les Français ne seraient-ils pas déboussolés, fatigués, exaspérés, sous la pression du chômage, sous la pression de la peur du déclassement et de la baisse du pouvoir d’achat ?
Aujourd’hui, tous les repères se brouillent. La crise a ruiné des Etats, des entreprises, des pans entiers de nos vieilles économies. Elle menace notre monnaie.
On voulait croire le marché infaillible, il ne l’est pas.
On voulait croire que les Etats ne feraient pas banqueroute. Ils le peuvent.
On voulait croire que le progrès règlerait tous nos problèmes. Hélas, l’état de notre planète, le réchauffement climatique, les marées noires, montrent qu’il n’en est rien.
On voulait croire que nous dominions la nature. Les tempêtes et leurs dégâts nous montrent qu’il n’en est rien. Et je voudrais que nous ayons ensemble une pensée fraternelle pour les victimes des inondations dans le Var.
Si nous n’y prenons garde, l’impatience deviendra colère et la colère violence.
Le désespoir des ouvriers grandit par flambées soudaines lors des séquestrations de patrons, lors de menaces désespérées de destruction de leurs propres machines.
La fatigue et le stress au travail épuisent, sous l’effet d’une course au profit toujours plus grande.
Les écarts de salaire se creusent. Et aux injustices sociales s’ajoute l’injustice morale quand ce sont toujours les mêmes – ouvriers de l’industrie, agriculteurs, salariés précaires, les jeunes et les classes moyennes- qui payent un si lourd tribut à la crise.
La vérité, c’est que nous sommes à un tournant de l’histoire. Rien ne sera jamais plus comme avant.
Le monde change. Je l’ai vu de New York à Shanghai, de New Delhi à Casablanca. La mondialisation est une véritable révolution économique à l’échelle de la planète.
Un nouveau monde apparaît sous nos yeux. Un nouveau monde d’où émergent de nouvelles puissances, la Chine l’Inde, le Brésil. Des pays qui consomment, qui produisent, qui financent nos déficits.
Un nouveau monde du numérique qui modifie en profondeur les façons de produire, de consommer, de créer, de vivre.
Un nouveau monde de la rareté où tout peut devenir source de conflit, si on ne fait pas l’effort de la régulation concertée qu’il s’agisse de l’eau, de l’énergie ou des matières premières.
Ce monde est un monde dangereux de déséquilibres de croissance, de déséquilibres démographiques, de déséquilibres financiers.
Entre des puissances émergentes qui accumulent le capital et nous qui le dilapidons.
Entre des banques qui risquent des montants considérables et des Etats qui payent pour leurs excès.
Dire la vérité, c’est assumer des choix.
C’est reconnaître qu’il faut regarder les choses en face. Oui, il y a un risque sérieux que la zone euro se disloque.
C’est reconnaître que nous sommes en train de décrocher irrémédiablement par rapport à l’Allemagne, sur les exportations comme sur les finances publiques et sur le modèle économique même. Ce qui pourrait briser l’unité européenne source de paix et de prospérité depuis cinquante ans.
C’est reconnaître qu’il ne sert à rien de mener les combats d’hier dans le monde d’aujourd’hui. Il faudra opérer des reconversions indispensables pour transformer notre modèle économique et mettre en valeur nos savoir-faire.
Dire la vérité, c’est dire que la France risque de n’être plus qu’une puissance secondaire et fragile si nous cédons au renoncement.
Dire la vérité, c’est dire que notre système politique, économique et social est à bout de souffle.
Dire la vérité, c’est dire qu’il faudra dix ans d’effort pour nous redresser.
Reprenons en main notre destin
Car nous sommes confrontés à un déni de réalité, avec un écart toujours plus grand entre le discours et les actes, entre ce que vivent les Français et ce que disent nos dirigeants.
La récession ? Mais quelle récession ? Que penser d’une politique qui semble nier l’évidence que les Français vivent au quotidien, entre chômage, précarité et fins de mois difficiles ?
La rigueur ? Mais quelle rigueur ? Que penser d’une politique qui refuse les mots qui fâchent et qui tient sur la ligne Maginot des promesses de 2007 : pas plus d’impôts, pas plus d’impôts.
Le chômage ? Cela ira mieux ! c’est certain, nous dit-on. C’est facile quand on a pour toute politique de mettre un cierge à une croissance miraculeuse.
Les déficits publics ? Peut-on vraiment se satisfaire de comptes virtuels qui veulent nous faire croire que tout sera réglé demain ?
La dette de la France ? Pourquoi s’inquiéter pour quelques centaines de milliards de plus ?
En réalité il y a là un abandon, une défaite de la politique.
Comment pourrions-nous accepter une telle défaite ?
Nous n’acceptons pas que soit démonté brique à brique ce qui fonde notre République Démocratique et Sociale, née dans l’épreuve au sein du Conseil National de la Résistance.
Nous n’acceptons pas qu’un gouvernement laisse filer les déficits et la dette au prix de graves inégalités. En cinq ans, la France sera mise à la merci de ses créanciers.
Nous n’acceptons pas que l’Etat puisse se mettre au service de l’intérêt particulier et que l’argent puisse prendre le pas sur l’intérêt général.
Nous n’acceptons pas qu’on touche à l’indépendance de la France, en revenant dans le commandement intégré de l’OTAN.
Quand la France se renie, ce n’est pas la France.
Nous n’acceptons pas la logique des boucs-émissaires, les dérives du débat sur l’identité nationale, quand tout devient prétexte à dénoncer, montrer du doigt, stigmatiser.
Nous n’acceptons pas les clivages diabolisants et les petits jeux tactiques de l’ouverture qui abaissent la politique.
Quand la France se divise, ce n’est pas la France.
Nous n’acceptons pas qu’un gouvernement instrumentalise la peur de l’autre, la peur de l’immigré, la peur de l’étranger, la peur de l’islam, dans le déni de la vocation de la France.
Non, nous n’acceptons pas qu’un gouvernement se lance dans une fuite en avant sécuritaire et que le karcher tienne lieu de politique dans le déni des réalités économique et sociale.
Quand la France a peur, ce n’est pas la France.
Je me suis déjà élevé contre cet engrenage de la peur qui a conduit l’administration BUSH à la guerre en Irak après le Onze Septembre.
C’est la même logique de la peur qui règne aujourd’hui au Proche Orient.
C’est la même logique de la peur qui dissout l’Union Européenne.
Aujourd’hui, nous refusons de n’être plus que l’ombre d’un peuple. Nous refusons de devenir des étrangers les uns pour les autres.
Oui, j’entends la frustration et je sais l’inquiétude :
De ceux qui ont choisi le vote extrême le 21 avril 2002.
De ceux qui ont dit non à l’Europe libérale et lointaine lors du référendum de 2005.
De ceux qui se sentent exclus de la République et dont on ne se souvient qu’à l’occasion de violences, comme en 2005 dans les banlieues.
Le rendez-vous présidentiel de 2007 a été une occasion perdue de dénouer le drame des divisions françaises. Au lieu d’être ressoudée, la France est plus divisée que jamais.
Non, ce n’est pas ça la France.
Dans les moments difficiles, les Français se sont toujours réunis pour défendre leurs principes.
A la Révolution, la France a proclamé la liberté, l’égalité et l’aspiration à la fraternité.
Avec la République, elle a enraciné partout la solidarité.
A la Libération, elle a affirmé la dignité de l’homme, avec le droit au travail, le droit au logement et à l’éducation.
Tous les cinquante ans, la France a rendez-vous avec son histoire pour accomplir sa promesse.
Les Français disposent de créativité et d’intelligence pour relever les défis du monde.
Des ingénieurs et des chercheurs qui sont parmi les meilleurs.
Des professeurs et des médecins qui contribuent à notre rayonnement.
Des écrivains, des cinéastes, des artistes qui rencontrent le succès.
Des artisans qui ont acquis les meilleurs savoir-faire.
Tous les Français que j’ai rencontrés veulent aller de l’avant.
Des policiers, des infirmiers, des enseignants qui ne demandent qu’à remplir leurs missions.
Des agriculteurs qui veulent vivre de ce qu’ils produisent.
Des entrepreneurs et des salariés qui veulent sortir de l’ornière.
Des jeunes des banlieues et d’ailleurs qui veulent être respectés et exprimer leurs talents.
Aujourd’hui, il n’y a plus de temps à perdre pour redonner un avenir aux Français, à tous les Français. Notre feuille de route est là.
Avant tout, faisons tous ensemble le choix de la réconciliation.
Jamais les fossés entre les Français ne se sont autant creusés.
On les dresse les uns contre les autres – le privé contre le public, les précaires contre les emplois stables, les actifs contre les retraités.
D’un côté, il y a ceux qui ont des relations, ceux qui connaissent les ficelles, ceux qui s’en sortent toujours. Et, de l’autre côté, il y a ceux qui doivent attendre, ceux qui ne choisissent pas – ni leur école, ni leur hôpital, ni leur lieu de travail. Nous sommes entrés sans le dire dans un nouvel Ancien Régime.
Combien de nouvelles Bastilles à renverser ?
Les Bastilles de l’argent, d’abord. Des agriculteurs qui subissent la loi des grandes enseignes. Des écarts de salaires qui deviennent autant d’insultes pour les mal-payés. Nous voulons une Charte des salaires qui fixerait au sein de chaque entreprise l’écart acceptable entre le salaire moyen et le salaire le plus élevé.
Les Bastilles du pouvoir sont aussi dangereuses, quand ressurgit l’esprit de cour, le « deux poids deux mesures » et l’impunité ; quand les nominations procèdent plus de la faveur que du mérite. La politique ne doit pas devenir un métier d’argent. La politique n’est pas un métier, la politique c’est un engagement. Ce n’est ni le cumul des salaires, ni le cumul des mandats.
Enfin, il y a les Bastilles des discriminations. Celles qui ferment les portes de l’emploi ou du logement au gré de la couleur de peau, celles qui condamnent les femmes à la précarité, aux bas salaires, aux carrières discontinues. Il appartient aux entreprises de donner aux femmes la place qui leur revient, fût-ce au moyen d’une sanction fiscale.
Ces Bastilles, elles ne tomberont pas toutes seules. Mais nous savons, qu’une fois la première pierre tombée, les autres suivront.
Pour réconcilier les Français entre eux, nous devons réconcilier aussi les mémoires.
Mémoires d’immigrés, de pieds-noirs, d’anciens-combattant, de harkis. Mémoires blessées, à vif, prêtes à s’enflammer à nouveau à la moindre occasion. Mémoires de l’esclavage. Nous ne pouvons plus continuer à vivre dans le silence, comme chargés d’un secret de famille qui nous ronge. On voudrait sommer la France de choisir entre son honneur et la repentance, mais c’est un faux choix. C’est de reconnaissance qu’il s’agit.
Il faut regarder notre passé en face si l’on veut se tourner vers l‘avenir et vers le monde.
Jacques CHIRAC a su le faire avec courage dans le discours du Vel d’Hiv vis-à-vis des Juifs de France. Il a su le faire avec la commémoration de l’esclavage. Et c’est ce qu’il a tenté de faire encore en proposant le traité d’amitié avec l’Algérie. J’étais avec lui à Oran et à Alger et j’ai pu mesurer alors combien l’attente de nos deux peuples était grande.
Nous devons le faire vis-à-vis de notre histoire coloniale, et chaque fois que nous avons manqué aux valeurs et aux principes mêmes qui étaient les nôtres.
La reconnaissance oui, celle du respect, celle de l’égalité, celle de la dignité, sachant que les principes et les messages de la France ne se sont pas éteints parce que toujours, des Français se sont levés pour les faire entendre.
Et n’oublions pas, parmi les enfants de notre pays, les fils et petit-fils d’immigrés. On voudrait qu’ils renoncent à une partie d’eux-mêmes, comme expulsés de leur propre vie. Mais ce serait réduire leur identité, alors qu’ils peuvent être fiers de ces histoires, de cette histoire qu’ils portent en eux. Là encore, c’est d’abord de reconnaissance qu’il s’agit. Reconnaissance de leur existence et du lien si personnel qui les attache à la France.
Alors ouvrons nos mémoires, car les mémoires de la France sont les mémoires du monde entier.
Notre mémoire ne se résume pas à nos ancêtres les Gaulois. Quelle que soit la durée de notre histoire commune, nous sommes liés par les mêmes valeurs et le même destin qui a fait de nous par l’humanisme, les Lumières, la Révolution et la République un pionnier du monde libre.
Un quart des Français ont un de leurs grands-parents né à l’étranger. Dans nos mémoires, il y a aussi le souvenir d’Abd el Kader, de Massinissa, de l’empire du Mali ; il y a Toussaint Louverture ; il y a Félix Eboué, Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor.
Et souvenons-nous que parmi les combattants de la France Libre qui firent le sacrifice de leur vie, la moitié étaient venus du Maghreb et d’Afrique, beaucoup étaient venus d’ailleurs, d’Europe et du monde.
Notre unité est faite de mots, de gestes, de célébrations qui fondent notre vie ensemble et notre espoir pour demain. Je n’ai pas oublié la victoire de 1998, lors de la coupe du monde de football, car elle nous disait quelque chose sur la France, elle faisait ressentir ce que c’est que d’être Français.
Choisir ensemble la réconciliation, c’est vouloir la République
Qui ne voit aujourd’hui que nos principes sont bafoués ?
L’égalité des chances recule quand pour de nombreux enfants les jeux sont faits dès le CP, quand l’école fait disparaître chaque année l‘équivalent de la population de Nevers ou de Sète dans un trou noir d’élèves sans diplôme, sans qualification et sans avenir.
Les libertés reculent, quand trop de gardes-à-vue sont injustifiées, quand on retient des gamins pendant 96 heures, comme des terroristes. Quand on arrête des parents clandestins devant l’école de leurs enfants comme des malfaiteurs. Quand les fichiers et les officines prolifèrent, quand la surveillance par internet ou par les caméras menace la vie privée de chacun.
La dignité recule au royaume des prébendes et des petits plaçous, quand la menace et l’insulte s’installent au cœur du pouvoir.
La République semble avoir rendu les armes.
Que fait l’Etat ? L’Etat est affaibli, méprisé.
Les fonctionnaires en souffrent, face à une politique du rabot aveugle qui les démotive et les empêche de remplir leur mission.
Les citoyens en souffrent lorsqu’ils sont privés d’un accès équitable à la justice, à la police, aux hôpitaux.
Et que fait la Loi ? La Loi est bradée, bafouée par ceux-là même qui ont vocation de la faire respecter. Que la loi sur la burqa ne soit pas conforme à la constitution ? Qui s’en soucie ? Que la loi soit soumise à l’émotion et à la surenchère partisane, c’est inacceptable et dangereux. Une loi ne peut pas être de circonstance. Elle doit rester la règle de notre vie commune.
Revenons donc à ce qui fait l’essence de la République.
Le respect des droits et des devoirs, le respect de l’autre. C’est ce qui nous rassemble. Regardons dans les salles de professeurs des lycées, regardons parmi les forces de l’ordre, regardons dans les laboratoires et dans les hôpitaux et nous les verrons, les preuves de l’intégration. La discrimination et l’injustice sociale sont des réalités à combattre, mais la vérité, c’est qu’à conditions sociales égales, les enfants d’immigrés réussissent aussi bien que les enfants de parents français.
Alors, reprenons notre bien commun, notre promesse républicaine.
Pour la porter partout sur notre territoire.
Dans les campagnes. Par l’accès de tous aux services publics, par le soutien à l’installation, nous aurons plus d’échanges entre villes et campagnes, plus de peuplement, plus d’activités. Car nos campagnes ne demandent qu’à revivre. Elles nous donnent l’exemple de la solidarité au quotidien, comme dans les temps exceptionnels, face aux tempêtes, dans les Landes, en Charente-Maritime, en Vendée ou dans le Var. Elles nous donnent l’exemple de l’inventivité quand on sait les défis que nos territoires ruraux ont du relever depuis la guerre, quand on sait l’enjeu d’équilibre qu’ils représentent pour notre pays tout entier.
Dans les banlieues. Sortons d’une politique condescendante, d’une politique encore empreinte de réminiscences coloniales. Reconnaissons des citoyens de plein droit ; donnons le pouvoir du changement aux quartiers, par des projets territoriaux financés par l’Etat mais élaborés et pilotés par des Conseils de quartier – comme dans la capitale. Des conseils de quartier élus au suffrage universel, travaillant en liaison avec les élus locaux, avec les associations, avec les entreprises. Reconnaissons les énergies et fédérons-les avec l’appui d’une Agence de Développement Economique, quand on sait que tant de projets ne demandent qu’à être encouragés.
Reprenons la promesse républicaine et portons-la partout dans nos écoles. Demain, l’école doit être capable de faire vivre ses principes, capable de donner à chacun sa chance, à chacun sa place, à travers une refonte de l’éducation prioritaire, en conférant aux élèves qui en ont le plus besoin un droit personnalisé, en créant un corps spécialisé d’enseignants expérimentés pour les établissements difficiles.
Ainsi, avec une République forte, nous pourrons retrouver la voix de la France.
Ainsi nous pourrons assumer notre indépendance.
Peut-on admettre que la France se courbe devant quelque président que ce soit, fût-ce le Président de la Chine ?
Peut-on admettre que la France avec les autres Etats européens suspende sa politique au verdict de la Bourse et des agences de notation ?
Peut-on admettre que la France laisse mourir ses soldats en Afghanistan dans une guerre dont elle n’a pas le courage de se retirer ?
Nous pourrons à nouveau agir avec le monde.
Cela implique d’assumer notre devoir de paix et de justice. C’est vrai en matière de sécurité, c’est vrai pour le règlement des crises.
Au Proche-Orient, en Irak, en Iran ou ailleurs, où sont les propositions françaises ? Quel est notre engagement face au conflit israélo-palestinien devant ce drame d’un peuple palestinien sans terre et sans avenir. Oui Israël a droit à la sécurité. Oui le peuple palestinien a droit à un Etat. Oui Israël et la Palestine peuvent vivre en paix côte à côte.
Où est notre politique africaine au-delà des élucubrations sur l’homme africain qui ne serait pas entré dans l’histoire, quand on sait les liens qui nous rattachent à ce continent si proche ; quand on sait l’enjeu que représente l’Afrique en matière politique, économique, culturelle ?
La vocation de la France c’est d’être un trait d’union entre l’est et l’ouest, le nord et le sud, c’est d’apporter son expérience et sa vision, c’est d’être fidèle à ses valeurs, soucieuse de faire progresser partout les droits de l’homme.
Agir, c’est aussi défendre notre ambition. Partout, je rencontre nos entrepreneurs. Je sais leur énergie, leur ténacité pour développer des marchés, pour prendre des initiatives ou innover. Mais il leur faut plus de soutien de la part de l’Etat, pour accompagner les filières d’excellence, pour développer les pôles de compétitivité, pour faciliter les financements.
Agir c’est valoriser tous nos atouts.
Mesurons bien ce que l’Outre-Mer apporte à la France de passion, de richesse, d’influence du Pacifique aux Caraïbes, de l’Océan Indien à l’Atlantique Nord.
C’est cette richesse qui fait de notre pays un pays-monde.
C’est cette richesse qui fait de la France sur les cinq continents un pays à la fois singulier et universel.
Prenons également conscience de l’importance de la francophonie, qui est un outil de dialogue, de paix et de prospérité à travers le monde, montrant qu’il n’y a jamais de fatalité au choc des civilisations.
Agir, c’est enfin relancer une Europe affaiblie et désunie.
Une Europe entraînée par la France et l’Allemagne qui doivent être capables de surmonter leurs divisions. Sans eux rien ne se fera.
Une Europe qui doit s’affirmer pionnière de la régulation, soucieuse de sa gouvernance économique, renouant avec de grands projets au service des citoyens, notamment en matière de défense.
Pour peser sur ces choix, nous avons un devoir d’engagement.
Pour réhabiliter la politique, il faut imaginer un mouvement neuf.
Un mouvement indépendant. Non pas un parti de plus, mais un mouvement de mission. Un mouvement qui ira à la rencontre des Français et en particulier de tous ceux qui sont orphelins de la République.
Tous les Français qui, élection après élection, ne votent plus. Une moitié de la France.
Tous les Français qui ne se sentent plus représentés par les partis politiques et qui veulent retrouver tout leur rôle et toute leur place.
Tous les Français qui ont le sentiment que leur parole a été confisquée et qui veulent se faire entendre.
Un mouvement de rassemblement, au-dessus des partis, ouvert à tous, quelques que soient nos origines, quelles que soient nos croyances, quels que soient nos engagements. Certains d’entre vous viennent d’horizons très différents, droite, centre ou gauche : gaullistes, libéraux, centristes, socialistes, communistes.
Enfin, un mouvement d’alternative.
Une alternative est nécessaire, car tout le monde voit que la politique menée aujourd’hui ne donne pas les résultats espérés.
Je suis issu de la majorité. Mais, comme une majorité de Français, je ne me reconnais pas dans le discours, je ne me reconnais pas dans les décisions prises aujourd’hui par le gouvernement.
Notre mouvement veut offrir cette alternative. Il se veut une force d’action et de proposition.
Une alternative est indispensable, car les Français voient bien, d’une alternance à l’autre, l’épuisement des jeux politiciens. Ils veulent sortir de l’impasse :
Quand les socialistes refusent de voir la réalité en face, refusent d’assumer les réformes indispensables en s’en remettant aux vieilles recettes et avec pour seul projet une société de l’impôt et de l’assistance, alors que les Français veulent construire une société de l’autonomie.
Oui, je veux croire aujourd’hui que la France est prête à s’éveiller.
Je veux croire que notre mouvement incarnera cette aspiration, cette ambition.
Ce mouvement j’en prends la présidence. J’en mesure toute l’audace, toute la gravité.
Mais à 56 ans, je ne m’engage pas par ambition, encore moins par opposition à qui que ce soit. J’ai écarté toute rancune. Je m’engage parce que je pense que les Français ont besoin d’une autre voix.
Je m’engage riche d’une expérience auprès de Jacques CHIRAC, dont le combat a été de tracer une voie d’équilibre et d’intérêt général. Jacques CHIRAC dont l’action politique s’est toujours nourrie de volonté, de générosité et d’humanité.
Je m’engage fidèle à mes choix de toujours et par passion du service de la France que j’ai eu l’honneur de défendre sur la scène internationale, partout sur le terrain des crises, en Afrique, au Moyen Orient, jusqu’à la tribune de l’ONU en 2003.
Je m’engage fier de mon bilan comme chef du gouvernement entre 2005 et 2007 :
En deux ans, avec Jean-Louis BORLOO et Gérard LARCHER, nous avons conduit la bataille pour l’emploi et réussi à réduire de 600 000 le nombre des chômeurs et à obtenir le taux de chômage le plus bas depuis vingt ans.
En deux ans, avec Thierry BRETON et Jean-François COPE, nous avons réussi à réduire nos déficits de 20 milliards d’euros et amorcé une baisse historique de l’endettement public.
Je m’engage en en connaissant le prix, l’échec, avec le CPE – et j’en ai tiré les leçons : il ne suffit pas de croire qu’une idée est juste ; il ne suffit pas de vouloir d’en haut pour qu’une idée chemine- le prix c’est aussi la calomnie que j’ai affrontée avec Clearstream.
Mais ma détermination est
Renforcée par mes rencontres avec les Français aux quatre coins de la France.
Renforcée par le courage de nos amis parlementaires et élus, et de Brigitte GIRARDIN, qui a accepté de devenir secrétaire générale de notre nouveau mouvement. De Marie-Anne MONTCHAMP, notre porte parole.
Plus que tout, ma détermination est renforcée par votre enthousiasme et votre mobilisation.
J’ai besoin de vous.
J’ai besoin de votre force pour porter notre espérance commune.
J’ai besoin de votre courage pour changer le cours des choses.
J’ai besoin de votre passion pour engager le sursaut de la France.
Car nous croyons au destin de la France.
Nous sommes dans le temps de l’urgence, du courage et des choix refondateurs.
Face à la défiance généralisée qui paralyse notre pays, nous devons restaurer la confiance. Confiance dans nos institutions, confiance dans l’avenir, confiance dans notre modèle économique social. Face à la défiance, nous avons un devoir de propositions :
D’abord, et comme en d’autres temps de notre histoire, la France doit retrouver une vraie capacité de décision. Et pour cela la première réponse doit être institutionnelle. Notre système est devenu inefficace, sens dessus dessous. Regardez la concentration et la confusion des pouvoirs. Elles nous condamnent à la demi-mesure et à la demi-réforme.
Nous avons besoin – j’en ai acquis la conviction – de responsabilité :
Un président au-dessus de la mêlée qui assume pleinement son rôle de guide, de garant et d’arbitre, qui s’engage dans la durée sur les priorités essentielles au service de l’intérêt général.
Un premier ministre qui doit affirmer son rôle d’impulsion, de coordination du gouvernement et de l’administration.
Des ministres réellement patrons de leurs administrations, chargés de mettre en œuvre les réformes et qui ne soient pas aux ordres de conseillers politique de l’Elysée sans légitimité politique.
Un Parlement pleinement souverain avec une Assemblée Nationale dégageant des majorités fortes et un Sénat élu à la proportionnelle sur une base régionale.
Un Conseil Economique et Social qui remet la société civile au cœur de l’Etat et qui doit devenir la grande assemblée du dialogue social, chargée d’éclairer et de se prononcer avant toute réforme de notre droit social.
Nous avons également besoin d’indépendance.
Il n’est que temps, pour redonner aux Français confiance et foi dans leur justice, il n’est que temps de rompre le lien hiérarchique entre le Parquet et le pouvoir politique.
Enfin nous avons besoin d’une information libre, nous avons besoin de journalistes qui alertent, à l’heure où les médias font l’objet de tant d’attentions et de convoitises. Plus de connivence, plus de conflits d’intérêts : il faut interdire aux groupes dépendant étroitement de la commande ou de la régulation publique de posséder directement ou indirectement des médias.
Nous devons assumer une rigueur juste et partagée pour retrouver notre souveraineté.
Un effort à la hauteur de nos déficits à travers une baisse ciblée des dépenses, bien sûr, mais aussi une augmentation de la fiscalité.
Un effort crédible suppose une vision à l’horizon 2020. Disons-le clairement, nous avons besoin de temps. Nous avons besoin de dix ans. C’est le délai nécessaire pour effectuer les réformes sans brutalité et avec justice. Nous avons besoin d’un calendrier contraignant. Cet engagement sera d’autant plus crédible qu’il aura été inscrit dans la constitution une bonne fois pour toutes et pas par un bail renouvelable tous les cinq ans.
C’est enfin un effort partagé équitablement et socialement acceptable. Chacun contribuera, mais au niveau de sa capacité.
Les plus riches devront faire un effort particulier ce qui suppose une réforme fiscale d’envergure qui préserve le travail et garantisse la progressivité : augmentation de l’imposition des grosses successions, création d’une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu pour les plus riches, en contrepartie de la suppression de l’ISF, surcote de l’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises épargnées par la crise et suppression du bouclier fiscal. C’est comme cela que nous enverrons un signal clair à tous les Français.
Tous les Français devront apporter leur contribution. La plus juste socialement et la plus efficace économiquement passera par une augmentation de la durée légale du travail. Nous devons revenir, ce qui n’a jamais été fait, sur la loi des 35 heures, mais cela suppose une autre conception du travail, associant plus de souplesse, plus de liberté, plus de garanties. Parce que le travail aujourd’hui, c’est au-delà du temps de travail effectif, un temps nécessaire de formation et un meilleur équilibre au sein du travail comme avec la vie privée. Parce que le travail aujourd’hui doit davantage prendre en compte préventivement la pénibilité, l’usure physique et psychique, en particulier pour ceux qui sont en travail de force, en travail posté ou en travail de nuit.
Cette rigueur, si nous voulons qu’elle porte ses fruits, doit s’inscrire dans une démarche européenne, à l’heure où l’Europe traverse une de ses crises les plus graves.
Elle a besoin d’une vision. Aujourd’hui l’Europe n’a plus de boussole. Aujourd’hui l’Europe donne le sentiment que la préservation des intérêts des peuples d’Europe passe souvent derrière la défense de dogmes ultralibéraux : politique de la concurrence, démantèlement de nos monopoles de services publics, dérégulation du marché agricole. Ce qu’il nous faut aujourd’hui c’est changer radicalement d’orientation avec nos amis allemands.
Nous avons besoin d’un véritable patriotisme économique européen qui défende les intérêts de nos entreprises et de nos salariés.
Enfin, sur des sujets aussi stratégiques pour la France que l’énergie ou l’agriculture, l’Europe doit aujourd’hui mieux prendre en compte nos spécificités. Dans ces domaines vitaux, nous nous faisons imposer des mesures contraires à l’intérêt national. Nous devons être sans concessions pour défendre notre souveraineté.
L’Europe a besoin d’un centre, elle a besoin d’un moteur. Ce doit être un couple franco-allemand rénové. Français et Allemands, nous devons aller plus loin dans un esprit d’égalité. Nous devons assumer toutes nos responsabilités, ce qui veut dire plus de coordination des politiques économiques et budgétaires, plus d’harmonisation sociale et fiscale.
Mais, la principale bataille aujourd’hui est, plus que jamais, la bataille de l’emploi, face à un chômage qui frappe durement les Français.
La croissance, c’est l’emploi. C’est pourquoi, dans ces dix années, nous devons stimuler la croissance par tous les moyens.
Il n’y aura pas de croissance sans investissements productifs pour développer la qualité de nos infrastructures et notre attractivité.
Il n’y aura pas de croissance sans innovation et pas d’innovation sans éducation. Soyons clairs, les économies qui seront à faire ne devront pas toucher à ce domaine stratégique. Prenons un engagement pour les dix prochaines années et sanctuarisons le budget de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche avec une loi pluriannuelle.
Il n’y aura pas de croissance sans une industrie forte. Or il y a de grands secteurs, où nous avons la capacité d’être leaders, l’énergie, le secteur des technologies de l’information et de la communication, sans parler des industries culturelles et du tourisme.
L’emploi, c’est baisser le coût du travail, ce qui suppose une réforme du financement de la protection sociale, qui pèse lourdement sur les salaires aujourd’hui. Transférons massivement les charges sociales des cotisations vers d’autres sources de financement : prélèvements directs sur les revenus, taxation spéciale des revenus du capital.
L’emploi, c’est enfin un véritable droit à l’emploi à travers une sécurisation des parcours professionnels offrant à chacun formation, accompagnement vers la qualification et indemnisation en cas de chômage.
Je vous l’ai dit, j’ai tiré les leçons du CPE. Mais je ne me suis jamais résolu à baisser les bras devant le chômage des jeunes. Cela reste l’injustice la plus criante dans notre société. C’est la cause principale de la perte de confiance des Français dans l’avenir. N’y allons pas par quatre chemins et proposons une mesure simple : dans chaque entreprise de plus de 500 salariés, nous devons avoir un pourcentage minimum de jeunes de moins de 25 ans au travail. Cela permettra à des jeunes, y compris en formation, en apprentissage, de surmonter cette barrière infranchissable, du premier emploi.
Nous avons aussi le devoir d’agir pour préserver notre modèle social, ciment de notre communauté nationale. Il est aujourd’hui menacé par la crise et par le vieillissement de notre population.
Il y a bien sûr la question des retraites.
Une réforme est nécessaire. Allonger la durée de temps de travail, on ne peut pas faire autrement quand l’espérance de vie s’est tant allongée. Aligner public et privé, c’est une mesure d’équité dans notre pays.
Mais je regrette vivement que la réforme n’aille pas assez loin dans la justice, concernant les carrières longues, les carrières discontinues et la garantie des petites retraites avec une sollicitation réelle des hauts revenus et de ceux du capital.
Je regrette que le gouvernement ne privilégie pas l’allongement de la durée des cotisations sur le report de l’âge légal de départ à la retraite.
Je regrette surtout qu’on s’arrête au milieu du chemin et qu’on ne sécurise pas durablement et complètement les retraites à l’horizon de 20 ans. En l’état du projet, une nouvelle réforme sera nécessaire en 2020.
J’en ai la conviction, c’est seulement par le courage et la justice que nous pourrons conduire dans le rassemblement les réformes sociales dont le pays à besoin.
Nous proposons d’avancer vers un régime unique pour tous les Français, y compris les fonctionnaires, un régime par points, où chacun pourra se constituer ses droits à la retraite et avoir accès à une retraite à la carte.
Nous proposons que la réforme s’inscrive dans un véritable projet de société portant sur l’emploi des jeunes, des femmes, des seniors, ceux-là même qui souhaiteraient travailler plus longtemps.
Plus encore que sur les retraites, il y a urgence à agir pour sauver l’assurance maladie. Je dénonce cette loi du silence qui conduit à accepter des déficits abyssaux et à renvoyer à l’après 2012 des réformes qui risquent de devenir impossibles. Nous ne voulons pas d’une médecine à deux vitesses. Cela suppose des économies bien sûr, mais, il faut avoir le courage de le dire, des financements nouveaux.
Enfin, face à la crise de civilisation dont nous prenons tous conscience avec le réchauffement climatique, nous devons enclencher un profond changement de mode de vie et de modèle économique.
Cela suppose une démarche de rassemblement, comme dans l’esprit originel du Grenelle de l’Environnement. Cela suppose de réconcilier écologie et progrès, pas seulement le progrès économique, pas seulement le progrès technologique, mais au premier rang le progrès social.
La France est aujourd’hui un champion dans le domaine de l’énergie, disposant de quatre fleurons mondiaux. Nous avons tous les moyens pour être les leaders mondiaux du nucléaire. Favorisons aussi l’émergence d’un cinquième géant mondial dans le secteur des énergies renouvelables. Développons nos atouts dans les solutions technologiques environnementales.
C’est de mode de vie qu’il s’agit. Allons vers des villes durables, en développant des modes de transport collectifs. J’ai une conviction, c’est que nos moyens de circulation ne seront pas les mêmes dans dix ans que ceux d’aujourd’hui. Misons largement sur les transports collectifs et les voitures propres.
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Mes chers amis,
Nous sommes, c’est vrai, dans un temps d’incertitude, de difficulté, mais c’est aussi un temps d’espoir.
Nous sommes dans un temps de faiblesse du pouvoir, de faiblesse de l’Europe, mais c’est aussi le temps du sursaut.
C’est dans cet esprit que je propose à tous les républicains un engagement solidaire pour la France des dix prochaines années qui pourrait rassembler une large majorité de Français pour redresser l’Etat, pour raffermir la République, pour relever la Nation.
Alors oui, ensemble, relevons le défi d’une politique aux couleurs de la France, une politique qui rassemble, qui redresse et dont nous soyons fiers.
Ensemble, retrouvons le véritable horizon de la République, celui de l’égalité, de la liberté, de la fraternité pour chaque citoyen.
Ensemble relevons l’esprit de la France, d’une République sans murs, sans fossés, sans oubliés, d’une République qui tend les mains, d’une République qui donne des chances, qui donne une voix, qui donne un espoir à ceux qui n’en ont pas.
Ensemble bâtissons une République pour tous, une République solidaire, dans l’honneur et dans l’espoir.
Vive la République.
Vive la France.
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