L’ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani (« HBJ »), a été écarté de la direction du fonds souverain de l’émirat, la Qatar Investment Authority, le 2 juillet 2013.

L’émir Hamad et son Premier ministre ont été contraints à laisser la place à la cheikha Mozah bint Nasser al-Missned et à son deuxième fils, Tamim, par décision impérative de la Maison-Blanche. Si la crise entre l’émir Hamad et son épouse ont couvert les gazettes du Golfe depuis deux ans, on ignore les raisons précises de la décision de Washington. Deux hypothèses sont le plus souvent émises : soit l’émir et son Premier ministre auraient été sanctionnés pour leur échec en Syrie, soit ils auraient compromis des intérêts financiers US via la Qatar Investment Authority.

HBJ, qui était déjà ministre des Affaires étrangères depuis 1992, fut l’instigateur du coup d’État qui permit à l’émir Hamad de succéder à son père, l’émir Khalifa, en 1995.

« Plein de sagesse » (sic), l’émir Hamad, ce « visionnaire » (sic), a cédé sa place à l’émir Tamim, le 25 juin 2013. C’est la première fois qu’un émir du Golfe cède « volontairement » (re-sic) son trône. Il aura fallu une semaine à la cheikha Mozah pour dégager l’ancien Premier ministre.