Vous essayez de vous décider, hein ? (Rires.)
Eh bien, bonsoir. Hier, Vladimir Poutine a reconnu deux régions d’Ukraine comme des États indépendants et il a bizarrement affirmé que ces régions ne faisaient plus partie de l’Ukraine et de son territoire souverain. Pour le dire simplement, la Russie vient d’annoncer qu’elle s’arroge une grande partie de l’Ukraine.
Hier soir, Poutine a autorisé les forces russes à se déployer dans la région — ces régions. Aujourd’hui, il a affirmé que ces régions sont – en fait, s’étendent plus profondément que les deux zones qu’il a reconnues, revendiquant de vastes zones actuellement sous la juridiction du gouvernement ukrainien.
Il établit une justification pour prendre plus de territoire par la force, à mon avis. Et si nous écoutons son discours d’hier soir – et beaucoup d’entre vous l’ont fait, je sais – il est – il expose une justification pour aller beaucoup plus loin.
C’est le début d’une invasion russe de l’Ukraine, comme il l’a indiqué et en a demandé l’autorisation auprès de sa Douma.
Alors, commençons à — donc, je vais commencer à imposer des sanctions en réponse, bien au-delà des mesures que nous, nos Alliés et nos partenaires avons mises en œuvre en 2014. Et si la Russie poursuit cette invasion, nous sommes prêts à aller plus loin comme — avec des sanctions.
Qui, au nom du Seigneur, selon Poutine, lui donne le droit de déclarer de nouveaux soi-disant pays sur un territoire qui appartenait à ses voisins ? Il s’agit d’une violation flagrante du droit international, qui exige une réponse ferme de la part de la communauté internationale.
Au cours des quelques derniers mois, nous avons collaboré étroitement avec nos Alliés de l’OTAN et nos partenaires en Europe et dans le monde pour préparer cette réponse. Nous avons toujours dit et j’ai dit à Poutine en face il y a un mois — plus d’un mois que nous allions agir ensemble et cela dès que la Russie s’attaquerait à l’Ukraine.
Il est maintenant indéniable que la Russie a attaqué l’Ukraine en déclarant ces États indépendants.
Donc, aujourd’hui, j’annonce la première tranche de sanctions pour imposer des coûts à la Russie en réponse à ses actions d’hier. Elles ont été étroitement coordonnées avec nos Alliés et partenaires, et nous continuerons d’intensifier les sanctions en cas d’escalade de la Russie.
Nous mettons en place des sanctions de blocage total contre deux grandes institutions financières russes : V.E.B. et sa banque militaire.
Nous mettons en œuvre des sanctions complètes sur la dette souveraine russe. Cela signifie que nous avons coupé le gouvernement russe du financement occidental. Il ne peut plus lever d’argent en Occident et ne peut plus négocier sa nouvelle dette sur nos marchés ni sur les marchés européens.
À partir de demain [d’aujourd’hui] et dans les jours à venir, nous imposerons également des sanctions aux élites russes et aux membres de leurs familles. Ils partagent les gains issus de la corruption des politiques du Kremlin et devraient également en partager les maux.
Et du fait des actions de la Russie, nous avons travaillé avec l’Allemagne pour nous assurer que le projet Nord Stream 2 ne voie pas le jour, comme je l’ai promis.
La Russie prépare sa prochaine action, et nous avons également préparé notre prochaine mesure. La Russie paiera un prix encore plus élevé si elle poursuit son agression, y compris des sanctions supplémentaires.
Les États-Unis continueront à fournir une assistance défensive à l’Ukraine dans l’intervalle. Et nous continuerons à renforcer et à rassurer nos Alliés de l’OTAN.
Aujourd’hui, en réponse à l’admission de la Russie selon laquelle elle ne retirera pas ses forces du Bélarus, j’ai autorisé des mouvements supplémentaires de forces et d’équipements américains déjà stationnés en Europe en renfort à nos Alliés baltes – l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie.
Je tiens à être clair : ce sont des mesures totalement défensives de notre part. Nous n’avons aucunement l’intention de combattre la Russie. Nous voulons cependant envoyer un message sans équivoque, à savoir que les États-Unis, avec nos Alliés, défendront chaque centimètre carré du territoire de l’OTAN et respecteront les engagements que nous avons pris envers cette organisation.
Nous pensons toujours que la Russie est sur le point d’aller beaucoup plus loin en lançant une attaque militaire massive contre l’Ukraine. J’espère que je me trompe à ce sujet – j’espère que nous nous trompons à ce sujet. Mais la Russie n’a fait qu’intensifier sa menace contre le reste du territoire ukrainien, y compris les grandes villes et la capitale, Kiev.
Il y a – il y a encore bien plus de 150 000 soldats russes qui encerclent l’Ukraine. Et comme je l’ai dit, les forces russes restent positionnées au Bélarus pour attaquer l’Ukraine depuis le nord, y compris des avions de guerre et des systèmes de missiles offensifs.
La Russie a rapproché ses troupes de la frontière entre l’Ukraine et la Russie. Les navires de la marine russe manœuvrent dans la mer Noire au sud de l’Ukraine, notamment des navires d’assaut amphibies, des croiseurs lance-missiles et des sous-marins.
La Russie a mis en place des réserves de sang et de matériel médical à sa frontière. Vous n’avez pas besoin de sang, à moins d’envisager de déclencher une guerre.
Et au cours des derniers jours, nous avons vu une grande partie du plan d’action que le secrétaire Blinken a présenté la semaine dernière au Conseil de sécurité des Nations unies se concrétiser : une augmentation importante des provocations militaires et des incidents faussement imputés à l’adversaire le long de la ligne de contact dans le Donbass ; une réunion du Conseil de sécurité de Poutine, organisée de manière théâtrale et devant les caméras, pour la galerie et le public russe ; et maintenant la provocation politique de la reconnaissance du territoire ukrainien souverain en tant que soi-disant républiques indépendantes en violation flagrante, encore une fois, du droit international.
Le président Poutine a demandé au parlement russe l’autorisation d’utiliser la force militaire en dehors du territoire russe. Et cela a ouvert la voie à de nouveaux prétextes et à de nouvelles provocations de la part de la Russie pour tenter de justifier une nouvelle action militaire.
Aucun d’entre nous – aucun d’entre nous ne devrait être dupe. Aucun de nous ne sera dupe. Il n’y a aucune justification à cela.
De nouvelles attaques russes contre l’Ukraine restent une grave menace dans les jours à venir. Et si la Russie continue, c’est la Russie, et la Russie seule, qui en porte la responsabilité.
Mon administration utilise tous les outils à sa disposition dans sa réponse pour protéger les entreprises et les consommateurs américains de la hausse des prix à la pompe. Comme je l’ai dit la semaine dernière, défendre la liberté aura aussi un coût pour nous, ici, chez nous. Nous devons être honnêtes à ce sujet.
Mais ce faisant, je vais prendre des mesures énergiques et m’assurer que nos sanctions ciblent et affectent l’économie russe, pas la nôtre.
Nous surveillons de près les perturbations potentielles des approvisionnements en énergie. Nous exécutons un plan en coordination avec les principaux consommateurs et producteurs de pétrole dans le cadre d’un investissement collectif pour garantir la stabilité et l’approvisionnement énergétique mondial.
Ce sera – cela amortira les hausses des cours de l’essence. Je tiens à limiter les hausses que les Américains constateront à la pompe. C’est essentiel pour moi.
Depuis ces derniers jours, je suis en contact permanent avec les dirigeants européens, en particulier avec le président ukrainien Zelensky. La vice-présidente Harris a rencontré en personne des dirigeants au cours du week-end dernier, lors de la conférence de Munich, en Allemagne, dont le président Zelensky.
À chaque étape, nous avons montré que les États-Unis et nos Alliés et partenaires travaillent à l’unisson – ce sur quoi il ne comptait pas – M. Poutine. Nous sommes unis dans notre soutien à l’Ukraine. Nous sommes unis dans notre opposition à l’agression russe. Et nous sommes unis dans notre détermination à défendre notre Alliance de l’OTAN. Et nous sommes unis dans notre compréhension de l’urgence et de la gravité de la menace que la Russie fait peser sur la paix et la stabilité mondiales.
Hier, le monde a clairement entendu toute l’étendue de la réécriture déformée de l’histoire par Vladimir Poutine, en remontant à plus d’un siècle, alors qu’il disait avec grandiloquence que – eh bien, je ne vais pas entrer dans les détails, mais rien dans le long discours de Poutine ne signalait aucun intérêt à poursuivre un véritable dialogue sur la sécurité européenne en 2022.
Il a directement attaqué le droit à l’existence de l’Ukraine. Il a indirectement menacé un territoire autrefois détenu par la Russie, y compris des nations qui sont aujourd’hui des démocraties florissantes et des membres de l’OTAN. Il a explicitement menacé de guerre à moins que ses exigences extrêmes ne soient satisfaites.
Et il ne fait aucun doute que la Russie est l’agresseur. Nous sommes donc lucides sur les défis auxquels nous sommes confrontés.
Il est toutefois encore temps d’éviter le pire scénario qui entraînera des souffrances indicibles pour des millions de personnes si les choses se passent comme le laisse entendre la situation.
Les États-Unis et nos Alliés et partenaires restent ouverts à la diplomatie si elle est sérieuse. En fin de compte, nous allons juger la Russie sur ses actions, pas sur ses paroles.
Et quoi que la Russie fasse ensuite, nous sommes prêts à répondre avec unité, clarté et conviction.
Nous aurons probablement plus à dire à ce sujet si cela continue. J’espère que la diplomatie est toujours une option.
Merci beaucoup à tous.
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