Edouard Gasarabwe nous amène dans un monde maintenant disparu au temps ou l’homme blanc avait à peine foulé le pied du pays des sources du Nil. Seules les grand-mères racontent encore ces histoires connues de toutes les personnes âgées. Edouard Gasarabwe a le mérite de les coucher sur le papier avec un style tout particulier. Jubilatoire à certains moments, énervants à d’autres, ce style ne laisse pas indifférent.

Il nous fait entrevoir un monde subtil comme par exemple, ce personnage, un rwandais-type "Un nez de pasteur, une poitrine de laboureur et des muscles de potier" pourtant fils d’une famille de Batwa mais dont la mère avait succombé au charme d’un "défricheur sang-mêlé" qui passait par là... On regrettera pourtant, à certains moments, des termes Kinyarwanda francisés, ce qui sonne curieusement. (T.L.)