ACC est une organisation sectaire française dirigée par Claire Nuer, une secte " New Age " de type thérapeutique. Elle organise régulièrement des " séminaires de communication " à Paris, San Francisco et Montréal. Cette organisation prétend que tous les problèmes, qu’ils se situent au niveau professionnel ou privé, peuvent être résolus par le biais de la communication. En fait, selon un témoin, les techniques de communication appliquées par le groupe ne sont rien d’autre que des techniques de manipulation.
ACC considère que même le sida et les maladies cancéreuses ont une origine émotionnelle.
Il faut alors guérir le mal par le mal, c’est-à-dire qu’au cours de séances de groupes, l’adepte est invité à rechercher, grâce à différents exercices, les éléments (le pattern) qui font que sa vie ne tourne pas rond ou à cause desquels il a une maladie grave. Les exercices consistent notamment à remplir les colonnes d’un tableau avec les éléments négatifs qui ont marqué la vie de l’adepte. Si celui-ci n’obtempère pas, il est humilié et dénoncé devant les autres personnes présentes (ce nombre peut atteindre 250 personnes), parce qu’il n’a pas encore trouvé son pattern. La pression exercée, entre autres, par des médecins est subtile. Les personnes présentes cherchent à améliorer leur situation (privée ou professionnelle). Or, lorsqu’elles entendent, au cours de la réunion, qu’un certain nombre d’adeptes ont déjà réussi là où elles continuent à échouer, elles commencent à douter sérieusement de leurs propres capacités et finissent par vouloir à tout prix découvrir les éléments (souvent suggérés) qui sont à l’origine de leur(s) problème(s).
Une fois le pattern trouvé, l’individu est soumis à une série d’exercices, qualifiés par le témoin de très déstabilisants, pour essayer de s’en libérer. Cinq jours suffisent, selon lui, pour casser quelqu’un psychologiquement. Il s’agit d’un véritable processus d’infantilisation. L’adepte se culpabilise et se focalise sur ce qui ne va soi-disant pas. Il cherche une solution, mais comme souvent le problème mis ainsi en exergue est faux, il n’existe pas de solution. Les dirigeants se mettent eux-mêmes sur un piédestal car c’est grâce à eux que l’adepte a soi-disant identifié son(ses) problème(s). Ils l’invitent à assister à de nouveaux séminaires, à chaque fois payants, et l’adepte devient ainsi de plus en plus dépendant.
Au cours de tels séminaires, les adeptes subissent une énorme pression morale et sont soumis à un rythme de travail effréné : interdiction de sortir, contrôle permanent, interdiction d’aller aux toilettes, nombreux exercices débilitants, dix heures de réu-nion ininterrompue, ...
Le même témoin estime qu’il faudrait insérer dans le Code pénal une disposition visant à punir la manipulation mentale. Un groupement comme ACC arri-ve très facilement à dépersonnaliser ses adeptes et à leur imposer une nouvelle personnalité, un nouveau mode de vie. Cette rupture peut également entraîner une rupture sur le plan familial (procédure de divorce, ...).
L’individu qui arrive à quitter le groupe est entièrement déstabilisé ; il se retrouve dans un no man’s land et ne peut que difficilement admettre qu’il s’est fait piéger par un mouvement sectaire.
Selon le témoin, ACC ne réclame jamais de grosses sommes (héritages, etc.) Mais les sommes versées le sont assez régulièrement. Un séminaire coûte entre 30 000 et 40 000 francs. Comme il s’agit généralement de réunions de quelque 250 personnes, un séminaire peut rapporter de 7 à 8 millions de francs.
Hormis certains membres, la plupart des personnes quittent ACC après une formation de 3 ans. Ce n’est pas un mouvement dont on devient adepte à vie, mais, entretemps, beaucoup de gens sont définitivement " cassés ".
ACC tente de présenter une image positive d’aide, de paix, d’amour. Claire Nuer est admirée par tous pour s’être guérie elle-même d’un cancer et représente le bien absolu. A l’entrée, on focalise le futur membre sur ses points faibles pour qu’il adhère à ce modèle de bien et de beauté absolu qu’est l’institution.
ACC a également recruté des membres en Belgique, notamment une psychologue, récemment licenciée d’un centre pour autistes dans le Brabant, qui applique toujours les théories du mouvement et recrute parmi ses patients.
Le staff de ACC à Paris est aujourd’hui largement réduit (il semble ne plus y avoir qu’un répondeur), suite à une importante campagne médiatique, notamment un reportage dans le cadre du Droit de savoir (émission diffusée le 22 mai 1996 sur TF1).
En France, ACC a intenté un procès à cette chaîne de télévision. Par contre, il n’y a pas encore eu de poursuites à l’encontre de ACC pour exercice illégal de la médecine.
Pourtant, comme l’a démontré l’émission de TF1, ACC vend à ses patients un produit soi-disant révolutionnaire, le 714X, en fait un simple placebo (non dépourvu d’effets secondaires) pour un montant de 1 000 francs français, alors que ce produit coûte en réalité 20 francs français. Ces fioles ont notamment été vendues à une patiente atteinte du sida, qui s’injectait régulièrement ce produit.
Le créneau commercial préféré de ACC sont les malades atteints du sida ou d’un cancer en phase terminale. Il leur est conseillé d’arrêter tout traitement chimiothérapique, étant donné qu’il y a incompatibilité avec le 714X.
Ce même produit, soi-disant révolutionnaire, est également conseillé à titre préventif. Pour empêcher qu’un rhume ne se développe, il suffit d’en mettre un peu sur la langue.
Malgré ces faits, l’Ordre des médecins français n’est jamais intervenu, à l’instar des autorités publiques et judiciaires. * Baha’ie (La Foi mondiale) Voir point 22 du présent chapitre.
Source : Chambre des Représentants de Belgique http://www.lachambre.be
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