Le siège social du mouvement se situe au 2, Haagwindestraat, à Mariakerke (Gand). Le gourou est Armando Acosta, un hispano-américain, qui parle uniquement l’anglais et se fait appelé Armando Ganapati Acosta. Il serait un dissident du groupement " Siddha Shiva Yoga " de Londres (groupe principal de Ma Amayani).
PRATIQUES DU MOUVEMENT
Les séances de méditation commencent généralement à 18 heures par des incantations, des danses et des pauses de méditation silencieuse. Après deux heures environ, le gourou fait son apparition dans la pièce. Vêtu selon la " mode " indienne, il est encensé par un adepte, ses souliers disposés sur un présentoir.
Commence alors le " satsanj ", une session de questions-réponses, traduites simultanément de l’anglais vers le néerlandais ou le français selon que ces séances ont lieu à Gand ou à Bruxelles. Un témoin souligne la particulière bêtise des réponses du gourou aux questions pourtant parfois dramatiques de ses auditeurs. Il prétend que ses réponses sont dictées par Shiva, la déesse de la Vie dans la pensée orientale. Il se proclame " Dieu ". Parfois, il abrège cette séance pour que les adeptes, selon ses propres termes, ne comptent pas trop sur lui !
FAITS IMPUTES AU MOUVEMENT
– détournement de patrimoine : le témoin déclare connaître plusieurs adeptes ayant cédé tous leurs avoirs au mouvement. La maison occupée par le gourou à Gand lui aurait été donnée pour un franc symbolique par une de ses adeptes. Il est également question d’un adepte qui se serait ruiné en investissant dans le tournage d’un film par des membres de la secte il y a quelques années : il s’agissait d’une sorte d’opéra basé sur le thème de Roméo et Juliette et mettant en scène des chats ! Lorsque le gourou se déplace à l’étranger (par exemple, pendant plusieurs mois en Inde), ce sont les adeptes qui l’accompagnent qui sont chargés de l’entretenir financièrement ;
– les membres du groupe sont progressivement isolés de leur entourage ; certains d’entre eux travaillent pour le mouvement : le témoin cite le cas d’un adepte qui a abandonné sa famille et sa profession pour travailler au service (" seva ") du gourou. Un autre adepte a vendu ses biens et a forcé ses enfants à l’accompagner à Gand ;
– dépersonnalisation, manipulation mentale. Le gourou impose sa volonté aux adeptes qu’il nomme ses " babies ". Il a la réputation d’avoir un regard très " magnétique ". Les membres ne peuvent prendre aucune décision sur le plan professionnel ou privé, ou encore concernant l’éducation de leurs enfants, sans l’avis du gourou. Le témoin dit avoir entendu Ganapati dire à des gens qui venaient de perdre leur emploi de cesser toute activité conformément à la volonté de la " Shakti " pour se consacrer à sa dévotion personnelle ;
– embrigadement d’enfants : leur présence est vivement souhaitée par le gourou. Toutefois, pendant les séances de méditation silencieuse, ils sont entassés dans une petite pièce à l’étage inférieur, sous la surveillance d’un ou deux parents, pendant qu’une vidéo retransmet les séances des adeptes à l’étage supérieur. Ils s’endorment sur une couverture jetée à même le sol. A l’issue de la réunion, vers 1 ou 2 heures du matin, les enfants sont réveillés par leurs parents pour les ramener à domicile.
Le témoin souligne l’influence néfaste que peut avoir ce mouvement sur les enfants (manipulation mentale, ...). Malgré cela, il a été débouté par la justice suite à une procédure en référé visant à obtenir que le père de l’enfant s’engage à ne pas emmener l’enfant dans la secte lorsqu’il exerce son droit de garde, la Chambre des référés ayant conclu " qu’il ne semble pas établi qu’il y ait un danger imminent pour l’enfant ".
Source : Chambre des Représentants de Belgique http://www.lachambre.be
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