Le sommet de l’Initiative de coopération de l’Europe du Sud (SECI) se poursuit dans une ambiance tendue à Athènes. L’ambassadeur américain, Richard Schifter, a tenu à rappeler que cette initiative avait été prise par les États-Unis lors des accords de Dayton et n’avait d’autre but que d’assurer la paix et la prospérité dans les Balkans. Dans le contexte de la crise kosovare, il s’est défendu de vouloir imposer une politique dans la région au détriment de la construction européenne. Les 11 États du SECI (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Grèce, Hongrie, Macédoine, Moldavie, Roumanie, Slovénie et Turquie) ont adopté un mémorandum sur l’harmonisation et la libéralisation des règles de transport.

[Le SECI est une structure plus large encore que le SBDI (South Balkan Development Intitiative), mis en place, en mai 1996 par l’US Trade & Developement Agency (US TDA). Le SBDI avait pour objet la création d’un " corridor " de communication (autoroute, chemin de fer, câble optique, pipe-line) reliant l’embouchure du Danube au canal d’Otrante, en traversant la Bulgarie, la Macédoine et l’Albanie. Les États-Unis évaluaient à 2,5 billions de dollars les nouveaux débouchés à l’exportation que leur offrirait ce " corridor ". Il apparaît aujourd’hui, que ce projet est accéléré par la fermeture du Danube après les bombardements des ponts de Novi Sad, et que le tracé du corridor sera simplifié, dès la guerre achevée, en passant par le sud du Kosovo. En outre, le corridor ne s’achèvera pas au port de Vlorè, mais à celui de Durrès, où sera construit un terminal dans la nouvelle zone OTAN.]

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