L’UNHCR tente de convaincre les Kosovars réfugiés d’évacuer le camp de Kukès où leur sécurité ne peut être assurée. En effet, le camp est en bordure de frontière, dans une zone où les incidents militaires serbo-albanais sont quotidiens. En outre, l’UNHCR s’inquiète de l’insalubrité d’un camp surpeuplé, où de nouveaux déportés ne cessent d’arriver. Mais les réfugiés refusent souvent de s’éloigner de leur pays. Beaucoup attendent des parents, restés au Kosovo et qui, s’ils fuient à leur tour, devront passer par Kukès, et pourront alors retrouver les leurs. D’autres refusent d’être déplacés en autobus, car il leur faudrait abandonner leur tracteur ou leur voiture, c’est-à-dire le seul bien qu’ils possèdent encore. (D’après Albanian Telegraphic Agency.)