Le ministre de l’Intérieur albanais, Petro Koci, a présenté sa démission le 8 mai. Au cours d’une conférence de presse, M. Koci, qui fut secrétaire général du Parti socialiste jusqu’à son entrée au gouvernement, a fait état des nombreuses divergences qui l’opposent au Premier ministre depuis plusieurs mois (répression de la grève de la faim des étudiants, refus par le Premier ministre de désigner un secrétaire d’État auprès du ministre, refus également de radier le commissaire de Vlorè qui avait été suspendu par le ministre, etc.).

Un cabinet de crise a immédiatement été convoqué par le Premier ministre.

La démission de M. Koci correspond au moment où l’EMCP laisse la place à la police allemande pour encadre la police albanaise (cf. JgE 05/06).

Le 9 mai, à la suite de l’intervention du président de la République et de la direction du Parti socialiste, M. Koci est revenu sur sa décision et a annulé sa démission. Il a déclaré à la presse que, compte tenu des difficultés rencontrées actuellement par le pays, le Premier ministre et lui-même étaient convenus de restaurer un climat de confiance entre eux et d’œuvrer ensemble dans l’intérêt national. (D’après Albanian Telegraphic Agency.)