Le SNP (Parti socialiste populaire), proche de Slobodan Milosevic, a demandé l’ouverture d’une procédure parlementaire de destitution du président monténégrin, Milo Djukanovic. Ce dernier aurait enfreint la constitution fédérale et trahit la patrie en rencontrant à l’étranger des " agresseurs de la Yougoslavie ". Cette procédure de destitution a immédiatement été rejetée par les autres groupes parlementaires.

M. Djukanovic s’est rendu en voyage officiel à Bonn, Vienne et Paris. Il a négocié la participation de son pays au " Pacte de stabilité " en cours d’élaboration et devrait plaider la cause du Monténégro, le 17 mai, devant le Conseil européen des ministres des Affaires étrangères, à Bruxelles. Si le principe de cette participation était accepté par le Conseil européen et bien que M. Djukanovic fasse mine de s’en défendre, elle ouvrirait la voie à l’indépendance du Monténégro et au démantèlement de la Yougoslavie.

Par ailleurs, on apprend que 2 000 militaires yougoslaves seraient arrivés, le 16 mai, à Cetinje. Ils auraient repris le contrôle du centre de télécommunications du mont Lovcen, bombardé par l’OTAN le 1er mai. (D’après Monténégro flash.)