Dans le contexte de la guerre au Kosovo et d’une possible remise en question de l’intégrité territoriale d’États souverains, la Turquie a décidé de hausser le ton face à ses voisins grecs, chypriotes et iraniens.
(1) Le 15 mai, le ministre d’État Sukru Sina Gurel a déclaré que les initiatives en cours du Royaume-Uni pour proposer une constitution fédérale à Chypre, et du G8 pour proposer une médiation entre les chypriotes grecs et turcs, étaient superflues. La Turquie ne saurait admettre de solution qui lèse les intérêts des Chypriotes turcs et considère que toute solution doit être trouvée par les Chypriotes eux-mêmes.
(2) Le 15 mai, le ministre des Affaires étrangères, Hikmet Sami Turk, a dénoncé l’interdiction de reconstituer en Grèce la " Xanthi Turkish Association " (Association des Turcs de Thrace) comme une atteinte au droit des minorités. Cette intervention est interprétée comme une menace de rouvrir le dossier de la Thrace occidentale. Le 16 mai, il a déclaré que la Grèce cherchait à instaurer une domination de fait en mer Égée qui était inacceptable pour la Turquie.
(3) Le ministre des Affaires étrangères a dénoncé les ingérences répétées de l’Iran dans la vie politique intérieure turque, et a rappelé que l’ambassadeur iranien à Ankara avait été convoqué pour explication la semaine dernière. (D’après Anadolu Agency.)
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