Tous les interlocuteurs de la commission chargés de recueillir des informations et des renseignements, particulièrement ceux rencontrés en Corse, ont souligné l’extrême difficulté de leur tâche, d’une part à cause des réticences déjà mentionnées de la population à s’exprimer, d’autre part du fait de l’emploi systématique de la langue corse par les personnes suspectées ou interpellées.
S’agissant des gendarmes, ils sont privés, en Corse, de l’atout que représente traditionnellement pour eux leur bonne insertion dans la population, et de la confiance qui leur est accordée. L’un d’entre eux a précisé à la commission d’enquête que les rapports courtois que ses collègues et lui-même entretenaient avec leurs voisins ne se limitaient qu’à des conversations générales, notamment sur le climat.
S’agissant des policiers, dont une proportion importante des effectifs affectés en Corse sont d’origine insulaire, ils sont plus nombreux à maîtriser correctement la langue corse. Si des liens amicaux ou familiaux les rapprochent également de la population de l’île, s’agit-il d’un atout ?
De nombreux interlocuteurs de la commission ont stigmatisé la " porosité " des services de police. Mais comment exercer une surveillance, lorsque l’on est proche des personnes surveillées ?
Source : Sénat. http://www.senat.fr
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