Depuis 1986, la Corse est éligible à de nombreux programmes communautaires qui lui ont permis de bénéficier de 1,5 milliard de francs sur la période 1986-1993 du fait de son classement en Objectif 1. Maintenue dans cette zone41 pour la période 1994-1999, la Corse est la région de France la moins industrielle (7,3 % des emplois) ; l’agriculture y représente encore 8,2 % de la population active, contre 5,6 % pour l’ensemble de la France. Ces chiffres, comme ceux du produit intérieur brut par habitant et du revenu moyen, témoignent d’un retard, que cette région est cependant en passe de combler. C’est une des raisons pour lesquelles la Corse a largement profité des politiques régionales : au total depuis 1989, elle aura bénéficié de plus de 3 milliards de francs pour la période allant jusqu’en 1999.

Ces crédits sont en croissance sur la période récente. Sont prévus pour les années 1994-1999 :

 dans le cadre du Document unique de programmation (Docup) 1,650 milliard de francs de crédits, se décomposant ainsi :

FEDER : 980 MF

FEOGA : 420 MF

FSE : 200 MF

IFOP : 50 MF

 et dans le cadre des Programmes d’initiative communautaires (PIM), 220 millions de francs.

Au total, le montant des crédits communautaires destinés à la Corse s’élève à 1,9 milliard de francs sur la période 1994-1999. En termes de ratio par habitant, la Corse est la région de France qui reçoit la plus forte dotation de l’Union européenne : la moyenne crédits de l’Union sur habitant atteint 900 francs en Corse contre 80 francs pour la France entière et 500 francs pour la Guadeloupe.

A cette somme considérable viennent s’ajouter pas moins de 2,3 milliards de crédits de l’État et les 800 millions de dépenses privées qui en sont les contreparties au titre du Docup. Ainsi le volume global des actions prévues dans le cadre des programmes européens atteint 4,9 milliards de francs en tout sur six ans. Sur ces 4,9 milliards, les secteurs concentrant les plus grosses dépenses sont l’agriculture et la pêche (à hauteur de 1,3 milliard de francs), les infrastructures (pour 1,1 milliard de francs) et la formation professionnelle et l’emploi (pour 580 millions de francs).


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr