Renouant avec l’époque où l’île était divisée entre le Golo et le Liamone, la loi du 15 mai 1975 portant réorganisation de la Corse a donné naissance à deux départements qui sont parmi les plus petits de la France métropolitaine tant en ce qui concerne la superficie (la Haute-Corse se classe 80ème sur 96 et la Corse-du-Sud 85ème) que la population. Avec respectivement 126.000 et 135.000 habitants en 1998, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse se classent au 94ème et 92ème rang des départements par ordre de population décroissante.270

Cette petite taille se retrouve également en ce qui concerne les données financières. Avec plus de 865.000 francs de dépenses réelles totales en 1996, la Corse-du-Sud se situe au 85ème rang des départements par ordre décroissant de dépenses, et la Haute-Corse, avec près de 840.000 francs, au 87ème rang. Par contre, selon le critère des dépenses réelles totales par habitant, les deux départements corses se classent au 1er rang pour la Corse-du-Sud (7.315 francs par habitant) et au 3ème pour la Haute-Corse (6.367 francs par habitant).

Même si la limite entre les deux départements apparaît comme géographiquement bien réelle, on peut s’interroger sur les avantages de ce découpage. La bi-départementalisation a entraîné la multiplication par deux des différentes instances politiques et administratives ainsi que des Chambres consulaires dans l’île, voire parfois par trois, un échelon régional coiffant dans certains cas les institutions départementales (cas des Chambres d’agriculture).


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr