Au terme de cette première étude sur un mouvement ne relevant pas des deux premiers ensembles d’associations, tels qu’ils ont été définis dans le rapport de 1999 de la Mission, donnons une nouvelle fois la parole à un commentateur issu de l’anthroposophie, sinon missionné par elle.

"L’anthroposophie, science spirituelle élaborée au début du XXe siècle par Rudolf Steiner, ouvre, d’une part, la voie à une perception et à une compréhension approfondie des principes régissant l’être humain et la nature et, d’autre part, à une action inspirée de cette perception. Elle a entre autres engendré les écoles Steiner, la culture bio-dynamique, une démarche scientifique d’inspiration sociale, ainsi qu’une médecine et une pharmacie anthroposophique " (1)

Ces mots sont de la plus grande importance : nous sommes ici en présence d’un mouvement qui se présente comme une "science spirituelle" et débouche sur de multiples formes d’actions conduites par des personnes physiques et morales dans les domaines les plus divers. Ces actions sont, à l’évidence, confortées par une démarche bancaire qui se veut autonome sinon indépendante.

Les implications pratiques de ces formes d’action sont visibles. Sont-elles pour autant lisibles ?

Il apparaît indispensable pour les pouvoirs publics de maintenir une politique de veille soutenue et un dispositif de contrôles coordonnés, tenant compte de la grande variété des entités agissant dans le contexte anthroposophique. Il conviendra également de ne pas négliger les recherches académiques annoncées, tant en France que dans d’autres pays où l’anthroposophie, mouvement polymorphe, s’est diversement implantée.


(1) cdcp.free.fr/dossiers/anthrodef/anthro-f.htm