1 HUBBARD AVANT LA SCIENTOLOGIE [26]

L’Américain Lafayette Ron Hubbard (1911-1986) est considéré par la Scientologie comme la " Source " : sa biographie est inséparable de la genèse du mouvement et il est donc nécessaire de la résumer brièvement en raison de l’importance que conserve cette figure pour le groupe. Il faut cependant noter que le récit de sa vie diverge considérablement selon que l’on considère la littérature scientologique (qui le présente comme un personnage exceptionnel dès son jeune âge) ou les résultats des recherches d’enquêteurs indépendants[27]. Nous n’allons pas nous livrer à notre tour à une enquête sur la véritable biographie de Hubbard, mais quiconque s’intéresse au personnage doit admettre qu’il était doté d’une fertile imagination, ce qui explique sa prolifique carrière littéraire : il publia dès les années 1930 (en partie sous différents pseudonymes) des dizaines de textes de fiction appartenant à la catégorie de ce qu’on appellerait chez nous des " romans de gare ", ouvrages de divertissement produits en série et vendus à bon marché (sa production se répartit entre westerns, romans policiers, aventures et science-fiction) ; il publia également ses oeuvres dans des revues (telles que Astounding Science Fiction, Detective Star Magazine, Famous Western, Thrilling Adventures, etc.).

En 1941, Hubbard fut enrôlé dans la réserve de la marine américaine. Lors de l’entrée en guerre des Etats-Unis, il fut envoyé en Australie, mais dut retourner aux Etats-Unis après quelques mois en raison de conflits avec ses supérieurs. A la suite d’autres incidents en 1943, il n’exerça plus aucune fonction de commandement sans supervision et ne fut en tout cas jamais engagé dans des opérations combattantes.

A noter que se manifesta dès cette époque une tendance à voir partout des conspirations ; ainsi, l’expert du groupe de travail a vu la photocopie d’une lettre qu’il adressa pendant la guerre aux services de sécurité américains pour dénoncer des " espions allemands " qu’il croyait avoir identifiés ; l’expert a également examiné les copies de plusieurs dénonciations qu’il envoya au FBI dans les années 1950 pour démasquer de prétendus agents communistes (y compris sa propre épouse de l’époque), notamment accusés de chercher à infiltrer l’organisation qu’il avait créée ; à chaque fois, le FBI aboutit à la conclusion que les accusations lancées par Hubbard étaient sans fondement. Un document du FBI du 27 avril 1952 à la suite d’un cas de ce genre résume assez bien l’impression qu’eurent les agents amenés à recueillir les informations communiquées par Hubbard : " Agent conducting interview considered Hubbard to be a mental case. " Ces aspects de la personnalité du fondateur de la Scientologie sont évoqués parce qu’il s’agit de traits qui influencèrent l’approche du mouvement dans des domaines d’un intérêt direct pour les questions que nous devons examiner.

2 NAISSANCE DE LA DIANETIQUE

A la fin du conflit mondial, alors qu’il se trouvait hospitalisé, il aurait testé " les techniques thérapeutiques qu’il avait mises au point ", techniques qui lui auraient permis de " recouvrer complètement la santé "[28]. Cela ne l’empêcha cependant pas de solliciter par la suite, auprès de l’administration en charge des vétérans, des révisions à la hausse de la pension qu’il avait obtenue pour invalidité partielle.

Durant la seconde moitié des années 1940, Hubbard développa une technique intitulée la Dianétique[29], mentionnée pour la première fois dans le magazine Astounding Science Fiction[30] en décembre 1949 ; Hubbard avait en effet réussi à gagner à ses idées le rédacteur en chef de ce périodique largement diffusé. Etonnante plate-forme que celle d’une telle publication pour la diffusion d’une méthode psychothérapeutique, mais elle se révéla idéale pour Hubbard : en effet, à travers le public des passionnés de science-fiction, il atteignait un milieu ouvert à des idées non conventionnelles et prêt à l’expérimentation d’une nouvelle technique[31]. Alors que l’éditeur était plutôt sceptique quant à ses chances de succès, Dianetics : The Modern Science of Mental Health, soutenu par la publicité que lui faisait le magazine, devint rapidement un best-seller. Bien que n’ayant été soumise à aucune vérification scientifique sérieuse, la thérapie dianétique faisait de nombreuses promesses et présentait l’avantage d’être une technique do it yourself.

Durant quelque temps, la Dianétique se trouva ainsi à la mode, non sans susciter de sérieuses réserves de la part des psychologues et psychiatres. " Ce n’est pas tant le contenu de ce livre qui mérite l’analyse que son effet sur l’esprit du lecteur moyen ", déclarait le Dr Martin Gumpert, voyant dans le succès de l’ouvrage la preuve de la tendance de l’esprit contemporain " à devenir la proie de concepts pseudo-scientifiques " ; après une démolition en règle de " ce dangereux livre ", il concluait que des psychothérapeutes de cette espèce constituent " une sérieuse menace pour la santé publique "[32]. Pour sa part, le Dr Morris Fishbein, ancien rédacteur du Journal of the American Medical Association, ne voyait pas comment on pouvait prendre au sérieux cette " psychanalyse du pauvre "[33]. Si quelques comptes rendus étaient plus modérés et admettaient la possibilité de quelques effets bénéfiques, tout en s’inquiétant des conséquences de l’application de ces techniques par des personnes inexpérimentées, la plupart des recensions furent sévères et le rejet des professionnels de la santé mentale presque unanime. A cette époque remonte l’inaltérable inimitié de Hubbard pour les psychiatres.

La Dianétique ne s’appuyait pas sur une organisation très structurée. Avant le lancement du livre, en avril 1950, l’auteur avait créé, avec l’appui de quelques premiers enthousiastes, une Hubbard Dianetic Research Foundation, mais il était parfaitement possible d’appliquer la Dianétique sans y être affilié. Cela représenta pour Hubbard un premier problème : comment conserver le contrôle de ce qu’il avait créé ? Au sein même de la Fondation, les autres membres refusaient de lui laisser une autorité absolue, comme il l’aurait souhaité. Mais ce n’était pas la seule difficulté qu’il rencontra à ce moment. Au fil des mois, l’enthousiasme initial retomba, les personnes intéressées par les cours qu’offrait la Fondation devinrent moins nombreuses. Des tentatives de Hubbard de démontrer à grand renfort de publicité les effets supposés de la pratique dianétique échouèrent. Plusieurs de ses associés commencèrent à le mettre en question. Il entra également en conflit avec son épouse et ils divorcèrent. Après la débâcle financière de la première Fondation, une seconde Fondation connut à son tour des problèmes matériels et finit par échapper totalement au contrôle de Hubbard : plus d’un adepte de la Dianétique était d’avis que celle-ci pouvait poursuivre son chemin sans son inventeur.

3 NAISSANCE DE LA SCIENTOLOGIE

Ce fut dans ces circonstances que Hubbard élabora un nouveau système, la Scientologie, qui allait par la suite incorporer la Dianétique dans son corpus, après que Hubbard en eut repris le contrôle. Il s’agissait cette fois-ci d’une tentative beaucoup plus structurée, avec des exigences de conformité aux lignes directrices et pratiques définies par Hubbard, et les dianéticiens qui souhaitaient conserver leur indépendance ne s’y trompèrent pas, qui virent cette nouvelle approche " comme une tentative de la part de Hubbard de s’assurer un monopole sur la Dianétique et la Scientologie, et [également] comme autoritaire "[34]. Echaudé par ses expériences du début des années 1950, Hubbard allait maintenir un contrôle strict sur l’utilisation de la pratique qu’il avait développée et se montrer impitoyable à l’égard de tous ceux qui tentaient de l’appliquer de façon indépendante ; jusqu’à aujourd’hui, la Scientologie se révèle pugnace face à toutes les dissidences[35]. Le passage de la Dianétique à la Scientologie marqua donc une évolution organisationnelle importante.

Ce fut aussi à partir de ce moment que Hubbard commença à présenter son mouvement comme une religion. L’une des raisons de l’extension de la Dianétique à la Scientologie était l’apparition, au cours de la thérapie dianétique, d’expériences supposées remonter à des vies antérieures, thème auquel Hubbard s’intéressa beaucoup après quelques réticences initiales ; cela ouvrait des horizons qui dépassaient ceux d’une thérapie classique et touchaient au domaine spirituel. La Scientologie affirme le caractère spirituel de l’être et s’appuie sur une cosmologie.

Une Hubbard Association of Scientologists fut constituée dès 1952. En avril 1953, Hubbard écrivait à l’une de ses assistantes qu’il était temps, à son avis, de passer d’une image médicale à une image religieuse[36]. Il créa dès décembre 1953 une Eglise de Scientologie ; l’un des objectifs mentionnés dans le " Certificate of Incorporation " était de fournir une instruction sur des " actes de guérison spirituelle "[37] : se déclarer religion ne présentait pas seulement d’évidents avantages fiscaux (aux Etats-Unis) et une autodéfinition qui permettait de se prévaloir de la liberté religieuse, mais elle offrait l’avantage de mettre la pratique psychothérapeutique à l’abri des critiques des professionnels de la santé, d’une certaine manière, puisque ceux-ci ne sont pas supposés se prononcer sur la validité d’une technique spirituelle (même si l’on observe, à travers toute l’histoire subséquente de la Scientologie, une constante ambiguïté entre la prétention scientifique et la revendication religieuse, le groupe essayant d’user de l’une et de l’autre).

Le mouvement se répandit d’abord dans des pays de langue anglaise ; il fallut attendre 1959 pour que se formât à Paris la première Eglise de Scientologie en dehors du monde anglophone, et ce ne fut qu’à la fin des années 1960 que commencèrent à apparaître des Eglises de Scientologie dans d’autres pays non anglophones (à commencer, en 1968, par le Danemark, où se trouve aujourd’hui le centre européen).

En 1959, tandis que le mouvement se trouvait en pleine croissance, Hubbard fit l’acquisition d’un manoir à Saint Hill, dans le Sussex, et alla s’installer en Grande-Bretagne. Saint Hill devint durant plusieurs années le centre international du mouvement. Cette période vit la structure de l’organisation se renforcer considérablement, pour la transformer en " une machine bureaucratique élaborée et imposante "[38], au sommet de laquelle se trouvait Hubbard comme autorité indiscutée, gouvernant la Scientologie à travers d’innombrables Policy Letters sur les sujets les plus divers, qui remplissent plusieurs imposants volumes (régissant toujours le fonctionnement du mouvement) et s’ajoutent aux livres, conférences et autres textes de Hubbard pour créer un environnement entièrement conforme aux principes de la Scientologie.

Les mécanismes de contrôle interne ne cessaient de se renforcer ; ce ne fut sans doute pas par hasard que des responsables politiques commencèrent à manifester vers cette époque des préoccupations à l’égard de la Scientologie dans certains pays (interdiction de la Scientologie dans l’Etat de Victoria [Australie] en décembre 1965, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à y agir en changeant simplement de nom). Hubbard se démit officiellement de ses responsabilités de directeur général de la Scientologie en 1966, tout en gardant de fait le contrôle du mouvement. En 1966, Hubbard procéda discrètement à l’achat d’un premier bateau, suivi de plusieurs autres au cours des années suivantes, et prit la mer dès 1967 à la tête de sa petite flotille, entouré de disciples fidèles. Se proclamant " capitaine " (Commodore), il arborait un splendide uniforme d’officier de marine de sa propre invention. A ce moment se mit également en place la " Sea Organization ", appelée de façon abrégée la Sea Org. Ce groupe, qui représente le corps d’élite de la Scientologie, était à l’origine composé de personnes qui entouraient Hubbard à bord de sa flotille, dotés d’uniformes de marine et de grades. Malgré la dissolution de la flotille en 1975[39] et le retour de Hubbard à une résidence sur la terre ferme, la Sea Org existe toujours et ses membres portent les mêmes uniformes dans des centres de Scientologie fort peu maritimes ; leur activité est régie par une discipline stricte et ils signent un contrat les engageant pour un milliard d’années ![40] On comprendra donc que leur devise soit " Revenimus " (nous revenons)... Au nombre de quelque 5 000 selon les chiffres officiels, les membres de ce corps d’élite assurent des fonctions d’encadrement au plus haut niveau.

Dès 1976, le centre international du mouvement ne fut plus situé sur un bateau, mais sur territoire américain. Hubbard, pour sa part, souhaitait mener une existence aussi abritée que possible des regards du monde extérieur : les controverses autour de l’Eglise de Scientologie se multipliaient dans plusieurs pays et les craintes du " Commodore " face aux entreprises des ennemis supposés du mouvement ne faisaient que croître — nous aurons l’occasion d’évoquer plus loin quelques-unes des conséquences qu’il tira de ces convictions. Il alla donc s’installer successivement dans différents lieux retirés en Californie. De 1980 jusqu’à sa mort en 1986, il vécut dans un isolement total, communiquant avec le reste du mouvement seulement à travers deux fidèles qui l’entouraient et transmettaient ses messages. Les termes dans lesquels les périodiques scientologiques annoncèrent la mort du fondateur en disent assez long sur le statut qu’il avait atteint :

" [Hubbard] a maintenant terminé toutes les recherches qu’il avait entreprises et en est passé à son niveau de recherches suivant [...]. A ce niveau, le corps n’est rien de plus qu’une gêne et ne fait qu’encombrer pour tout gain ultérieur [...]. Le 24 janvier 1986, L. Ron Hubbard s’est débarrassé du corps dont il s’était servi cette vie-ci durant plus de 74 ans. En tant que scientologues, nous savons plus que quiconque que nous ne sommes pas des corps. Nous avons des corps. Nos corps actuels ne sont qu’un corps sur un grand nombre. L. Ron Hubbard a utilisé cette vie-ci dans le corps que nous lui connaissions pour accomplir ce qu’aucun homme n’avait jamais accompli. Il a déverrouillé les mystères de la vie et nous a donné les outils qui nous permettraient de nous libérer nous-mêmes ainsi que tous les autres hommes. "[41]

4 LA SCIENTOLOGIE APRES HUBBARD

Les dernières années de la vie de Hubbard, éloigné de tout contact direct avec les scientologues, furent marquées au sein de l’organisation par d’intenses luttes pour le pouvoir et des purges importantes[42], qui conduirent à la prise de contrôle par l’actuelle équipe dirigeante. Depuis 1982, toutes les marques déposées de la Scientologie — qui étaient jusqu’alors la propriété de Hubbard — se trouvent sous le contrôle du Religious Technology Center (RTC), présidé dès 1987 par David Miscavige (dont les parents étaient déjà scientologues et qui a pratiquement passé toute sa vie au sein de l’organisation). Formellement, le RTC n’appartient pas à la structure administrative de l’Eglise et ne participe pas à ses affaires courantes, mais il la contrôle entièrement, puisqu’il pourrait parfaitement interdire à ceux qui ne suivraient pas ses directives l’usage du nom et des techniques scientologiques ; le RTC est donc le gardien vigilant d’une application parfaitement " orthodoxe " de la technologie scientologique. Il est ainsi " l’autorité ecclésiastique la plus élevée, située au-dessus de la hiérarchie internationale de l’Eglise en ce qui concerne le maintien et l’application standard de la technologie de Ron Hubbard. "[43] Il est probable que des rivalités continuent à déchirer périodiquement les cercles dirigeants. Pour l’instant, tout semble cependant indiquer que Miscavige se trouve solidement installé à la tête de la Scientologie, même s’il ne manque jamais de souligner qu’il n’occupe aucune fonction dans l’Eglise proprement dite.


[26] Les noms de religions ou d’idéologies ne prennent en principe pas la majuscule en français ; si nous mettons une capitale à " Scientologie " et " Dianétique ", c’est parce qu’il s’agit de marques déposées, auxquelles s’applique donc la règle de la majuscule initiale. En ce qui concerne l’appellation d’" Eglise ", nous l’utilisons occasionnellement parce que c’est la dénomination officielle du mouvement, mais cela n’implique de notre part aucune appréciation qualitative ou prise de position sur la nature " religieuse " de l’organisation ; la plupart du temps, nous nous contenterons d’écrire " Scientologie ".

[27] Cf. notamment Russell Miller, Bare-Faced Messiah : The True Story of L. Ron Hubbard, London, Michael Joseph, 1987 ; Jon Atack, A Piece of Blue Sky : Scientology, Dianetics and L. Ron Hubbard Exposed, New York, Lyle Stuart Book (Carol Publishing Group), 1990.

[28] L’Eglise de Scientologie. 40e anniversaire, s.l., Church of Scientology International, 1995, p. 50.

[29] Le désir de Hubbard de dépasser le domaine de la littérature de fiction n’était cependant pas nouveau : apparemment en 1938, il avait déjà rédigé un ouvrage qui ne trouva pas d’éditeur et ne fut jamais publié par la suite, intitulé Excalibur, dans lequel il développait l’esquisse d’une philosophie tournant, selon les souvenirs de ceux qui virent le manuscrit à cette époque, autour de l’instinct de survie de l’homme (Miller, op. cit., pp. 79-81).

[30] Auquel Hubbard collaborait depuis 1938.

[31] Interaction réciproque entre Hubbard et ce milieu, d’ailleurs, car sa création scientologique est également marquée par cet univers de science-fiction dans lequel il avait baigné — ce n’est pas pour rien que certains auteurs ont décrit la Scientologie comme une " religion de science-fiction ". La subculture de la science-fiction fournit à Hubbard " un profond réservoir [...] auquel puiser en créant sa nouvelle religion scientifique et technologique. La Scientologie peut s’approprier beaucoup d’idées de la science-fiction sur la signification spirituelle de la science et les implications mystiques de la technologie avancée. " (William Sims Bainbridge, " Science and Religion : The Case of Scientology ", in David G. Bromley et Phillip E. Hammond, The Future of New Religious Movements, Macon [Georgia], Mercer University Press, 1987, pp. 59-79 [p. 67])

[32] Martin Gumpert, " The Dianetics Craze ", in New Republic, 14 août 1950, pp. 20-21.

[33] " Poor Man’s Psychoanalysis ", in Newsweek, 16 octobre 1950.

[34] Roy Wallis, The Road to Total Freedom : A Sociological Analysis of Scientology, New York, Columbia University Press, 1977, p. 92.

[35] Ceux qui appliquent la Scientologie ou la Dianétique en dehors du contrôle de l’organisation sont qualifiés de squirrels dans le jargon du mouvement.

[36] Atack, op.cit., p. 138.

[37] " To instruct in spiritual healing acts. "

[38] Wallis, op. cit., p. 132.

[39] La Scientologie a fait à nouveau l’acquisition d’un bateau, le Freewinds, au milieu des années 1980, mais celui-ci est avant tout destiné à la formation des scientologues parvenus aux plus hauts niveaux actuellement accessibles dans leur itinéraire spirituel.

[40] Selon la présentation officielle du mouvement : " Au contraire des autres permanents de l’Eglise, les membres de l’Organisation maritime font voeux de service éternel à la Scientologie et à ses buts — les membres de cet ordre religieux forment donc le véritable coeur de la religion. " (L’Eglise de Scientologie - 40e anniversaire, p. 28)

[41] The Auditor, N° 214, 1986.

[42] Celles-ci conduisirent d’ailleurs à la naissance d’un mouvement scientologue indépendant, mais fragmenté en groupes divers, appelé génériquement la " zone libre ". Nombre de ceux qui sont passés par la " zone libre " ont assez rapidement développé des intérêts pour d’autres techniques, ce qui n’a guère favorisé l’émergence d’un mouvement structuré ; en outre, sortant d’une organisation très contrôlée, beaucoup répugnaient à recréer quelque chose de semblable.

[43] Qu’est-ce que la Scientologie ?, Copenhague, New Era Publications International, 1993, p. 359.


Source : Office fédéral suisse de la police : http://www.admin.ch/bap