Le mot " secte " a des sens variés. A l’origine, il désignait un groupe de fidèles qui suivent un maître (cf. sequi en latin : suivre).

Avec l’adoption d’une religion imposée ou dominante, le mot " secte " a signifié un groupe de personnes qui rompent avec les préceptes religieux dominants (cf. secare en latin : couper ; skhisma en grec a donné " schisme ") et adoptent des opinions particulières (appelées hairesis en grec, ce qui a donné " hérésie ").

Dans un régime politique qui reconnaît la liberté de conscience, la secte ainsi comprise est un phénomène social qui n’intéresse pas le juriste. Si des adeptes d’une secte contreviennent aux lois pénales, ils répondent des infractions qu’ils commettent, comme n’importe qu’elle autre personne.

Mais, depuis peu, des dictionnaires donnent une autre définition au mot " secte ". Ils y voient des associations dont la discipline interne contredit notre régime démocratique et libéral : les adeptes y sont soumis à un traitement inhumain ou dégradant, incompatible avec la dignité humaine. C’est cet aspect-là qui intéresse le législateur.


Source : Chambre des Représentants de Belgique http://www.lachambre.be