Depuis la création par Hans Blüher des Wandervögel (Oiseaux migrateurs), qui préfigurent les Hitlerjugend (Jeunesses hitlériennes), l’extrême-droite a fait preuve d’une fascination pour les groupements de jeunesse masculine, où les enfants sont formés à l’abnégation de soi, au culte masochiste de l’effort, à la soumission au chef, dans un rituel d’apparence militaire.

Déjà, sous le régime de l’ex-Maréchal Pétain, le style avait été développé en France par les romans de Serge Dalens (la saga du Prince Éric). Derrière le pseudonyme de Dalens se cache le juge Yves de Verdilhac, alors chargé de mission au Secrétariat général à la Jeunesse de l’État français, et aujourd’hui président de la commission de discipline du Front National et secrétaire de la commission Justice et sécurité du FN. Le héros positif, qu’est le Prince Éric était utilisé pour banaliser des éléments fascistes placés en second plan.

Dans l’actuelle stratégie des amis de Gaie France, cet imaginaire "scout" s’est modifié au profit d’une mise en scène sexuelle des mineurs. Progressivement s’est développé un trafic de pornographie infantile, à caractère majoritairement homosexuel mais aussi hétérosexuel, dans lequel les amis de Michel Caignet ont établi une position quasi-monopolistique. Ils ont pu dégager d’importants profits, qui sont devenus des sources régulières de financement de leurs activités "nationalistes".

Tout se passe comme si la réintroduction de la "pédophilie" dans le milieu homosexuel avait comme objectif d’assurer une marginalisation durable de cette minorité et sa fragilisation. Les personnes déformées par cet imaginaire pervers sont plus susceptibles que d’autres de manipulation. Par ailleurs la pornographie infantile peut jouer un rôle de financement pour des activités criminelles en Europe, comme la production de drogues permet de financer des guérillas dans le tiers-monde.

Mais ce système ne peut fonctionner que dans la mesure où la "communauté gay" ne réagit pas à cette intrusion de "l’imaginaire pédophile" dans ses propres fantasmes sexuels. Gaie France a alors été obligé d’identifier homosexualité et pédophilie en développant une théorie délirante sur la "pédophilie initiatique" : l’enfant ne pourrait assumer son homosexualité qu’en étant formé pour cela par un adulte. Ce discours est étayé de nombreuses références historiques, particulièrement aux civilisations antiques, que seuls des lecteurs aveugles ou peu instruits en la matière peuvent prendre au sérieux.

Les diverses organisations citées ci-après ont en commun de trafiquer dans la pornographie infantile (photographies, revues, livres, vidéos, messageries téléphoniques et télématiques), et d’appartenir ou d’être gérées par des collaborateurs de Gaie France Magazine. Elles font souvent l’objet de revente ou de modification de capital, de telle sorte qu’il est difficile d’en suivre l’activité.

Aquila (RCS 338298946), 37 rue Raspail, 94700 Maisons-Alfort, gérant : Michel-Henri Meignez de Caqueray (conseiller de rédaction de Gaie France)

Anticom (RCS 338021348), 37 rue Raspail, 94700 Maisons-Alfort, gérant : Michel-Henri Meignez de Caqueray.

Éditions de la flamme païenne (RCS 338795552), 8 rue du Faubourg Poissonnière, 75010 Paris, gérant : Patrick Guillou

Éditions de la Mouette (RCS 349125336), avenue des Pontets, 01220 Divonne-les-Bains.

Éditions GNG (RCS 338362494), 127 Rue Amelot, 75011 Paris, gérant : Patrick Guillou

Éditions rares (RCS 352202105), 5 rue Pasteur, 75011 Paris. Chiffre d’affaire 1990 HT : 2.354.000 F

Impondérables-Interférences, 155 rue du Faubourg Saint Denis 75001 Paris, administrateur : Michel-Henri Meignez de Caqueray.

Jean-Manuel Vuillaume Diffusion (RCS 320315609), 81 rue Réaumur et 7 rue Médéric 92110 Clichy. Chiffre d’affaire 1989 HT : 2.316.000 F

SEXTANT (Service d’études télématiques et d’assistance aux nouvelles technologies) La dénomination "Sextant" fait référence à une affaire de pédophilie du même nom (Association loi de 1901), 2 bis rue Jules Breton 75013 Paris, président : Patrick Guillou, Trésorier : Michel-Henri Meignez de Caqueray.

SICTEL (Serveurs informatiques et communications) (RCS 340388743), 37 rue Raspail, 94700 Maisons-Alfort, et 3 rue Gabriel Péri, 94700 Maisons-Alfort, gérant : Michel-Henri Meignez de Caqueray.

Société Corydon (Association loi de 1901), 76 boulevard de Clichy, 75009 Paris.

(c) Projet Ornicar, juillet/aout 1993

L’infiltration néofasciste et néonazie dans la minorité gay