Affaire de Montceaux-les-Mines

(Source : National-hebdo, 08-05-97)


LE TRAQUENARD DE MONCEAUX-LES-MINES

Pour justifier la dissolution du DPS, ses détracteurs évoquent une réunion publique tenue le 25 octobre 1996 par Bruno Gollnisch à Montceau-les Mines au cours de laquelle des militants de la DPS masqués et équipés de boucliers contre du manifestants hostiles au Front national

Ce jour-là, non-seulement le Préfet avait autorisé une contre-manffestation, mais, Il avait Interdit aux forces de l’ordre d’intervenir, en cas de débordement

A 23 h, lorsque la réunion fut achevée et que les participants quittèrent le stade nautique, Ils furent accueillis à la sortie, par un déluge de cailloux et d’objets de toutes sortes lancée par environ deux cents exités.

La vingtaine de militants qui constituaient le service d’ordre du DPS furent rapidement débordés. L’un d’eux reçut un morceau de ciment sur le cràne et Il fallut faire appel aux pompiers pour l’évacuer sous un déluge de projectiles. Les forces de l’ordre n’intervinrent qu’à la demande pressante des soldats du feu. Bilan : quatre volontaires du DPS furent blessés, dont l’un sérieusement avec un pistolet à grenaille, mais aucun participant à la réunion ne fut touché.


Contre témoignage

(Source : Entrevue)


LA VICTIME DES MILICIENS : "ILS M’ONT FRAPPES A TERRE A COUP DE MATRAQUE"

Thierry voulait manifester. Tranquilement. Il s’est fait tabasser par la milice du FN. Brut de haine ?

Rémy Vincent : Comment s’est passée la manifestation anti-FN du 25 octobre dernier, à Montceau-les-Mines ?

Thierry : C’était pendant un meeting de Bruno Gollnisch [le secrétaire general du FN, NDLR]. Cette manifestation a dégénéré à cause du service d’ordre du FN.On était un cinquantaine à manifester pacifiquement. Quand Gollnisch est arrivé, ils ont dirigé les projecteurs en plein sur nos visiages. Puis le service d’ordre du FN s’est intercalé. Pour nous faire peur. Ils étaient impressionnants.

A quoi ressemblaient-ils ?

Ils étaient une quinzaine de cranes rasés âgés de 20 à 40 ans. Deux ou trois personnes ont essayé d’aller parler avec eux, mais sans succès. A une fille, ils ont lancé : "Je vais te mettre ma matraque dans le vagin" ; "On va vous exterminer, vous pulvériser".

ils étaient armés ?

Les miliciens avaient des matraques de 75 cm, comme celles des CRS, des casques, des boucliers. Ils les prenaient des coffres de voitures, on aurait cru du matériel de police. Leurs bombes lacrimo ressemblent à des extincteurs et balancent du gaz sur 10 m. Du matériel de pro !

Tu as pris des coups ?

Ils m’ont attrape par derriere et m’ont frappé à terre à coups de matraque. Sur la nuque, la colonne vertébrale et le visage. Au bout d’un moment, je ne sentais plus les coups et j’ai essayé de m’enfuir. Là, j’ai reçu un coup de matraque sous 1 oeil droit. Ils ont continué à me frapper. J’étais inconscient. Puis, un violent coup dans la colonne m’a réveillé. J’avais l’impression que ça durait une éternité.

Comment tu t’en es sorti ?

Deux potes m’ont aidé, on m’a emmené a l’hosto. Diagnostic : contusions multiples et un caillot dans l’oeil. L’ophtalmo a dit que j’en aurais pour deux ans avant de retrouver une vue normale. Si Le Pen est président, je me casse à l’étranger. Je n’ ai envie de mourir.


Affaire de Monceaux-les-Mines

(Source, Notes d’information du Réseau Voltaire, 05-11-96)


(96/0838) JEAN-LOUIS DEBRE REFUSE DE SE PRONONCER SUR LA LEGALITE DE LA FORMATION PARAMILITAIRE DU FRONT NATIONAL

Le 30 octobre 1996, Didier Mathus, député (PS) de Saône-et-Loire, s’est adressé à Jean-Louis Debré en séance publique en ces termes :

" Monsieur le ministre de lintérieur, vendredi soir, lors d’une réunion publique tenue par le Front national à Montceau-les-Mines, on a vu apparaître un service d’ordre d’un type nouveau, organisé et équipé defaçon paramilitaire, avec casques et boucliers anti-émeutes, combinaisons, cagoules, matraques, bombes lacrymogènes et incapacitantes. Les images de télévision ont parfaitement témoigné de ce qui paraît être un manquement inquiétant aux lois de la République. cette action survient à un moment où le même parti a engagé un certain nombre d’opérations délibérément violentes.

Considérez-vous, monsieur le ministre, que l’existence de telles milices soit compatible avec la loi, etquellesmesures entendez-vousprendrepourfaire respecter, toutsimplementl’ordre républicain ? " Refusant de répondre à la question, Jean-Louis Debré a pris a parti l’honorable parlementaire soulevant les protestations du groupe socialiste, notamment de Claude Bartolone et Martine David.

Dossier du Réseau Voltaire

"Le DPS : une milice contre le République"