Il a été reproché au Capitaine de frégate Marin Gillier, responsable d’un des trois groupements, d’être arrivé en reconnaissance dans la zone relevant de sa responsabilité (Bisesero), puis d’en être reparti immédiatement pour ne revenir sur place que trois jours plus tard, laissant ainsi le champ libre aux Hutus de la région pour poursuivre les massacres des derniers 50 000 Tutsis qui s’y trouvaient encore.

Ces accusations proviennent de témoignages de rescapés, de commentaires contenus dans le rapport d’African Rights et de M. Michel Peyrard, reporter présent à Bisesero pour le compte du journal Paris Match. De la confrontation des éléments contenus dans le rapport d’African Rights, du témoignage envoyé par le Capitaine de frégate Marin Gillier à la Mission et du compte rendu de l’audition particulière du reporter Michel Peyrard, il apparaît que rien ne vient sérieusement à l’appui de ces accusations. Si trois jours se sont effectivement écoulés entre le moment où le groupement du Capitaine de frégate Marin Gillier a procédé le 27 juillet à une reconnaissance de la zone de Bisesero et le moment où il est intervenu, le 30 juillet, pour protéger et sauver les populations du lieu-dit Bisesero, ce délai n’apparaît pas intentionnel (sur cette question voir annexes).


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr