Les membres des familles se disent profondément blessés parce qu’il ne leur a pas été possible de se recueillir dans l’intimité devant les dépouilles de leurs défunts.

Mme Dupont a déclaré devant la commission : " Lors de la cérémonie nationale, nous avions demandé à pouvoir aller jusqu’à l’avion qui rapatriait les corps de nos paras. Ceci nous fut d’abord refusé. La veille de l’enterrement, nous avons toutefois obtenu l’accord de nous rendre à Neder-Over-Heembeek. Lorsque nous sommes arrivés sur le tarmac, des officiers nous ont dit que les corps avaient été transférés. C’est faux. Nous n’avons jamais pu voir les corps ni même nous recueillir dans l’intimité. " (246c)

Quant à l’organisation de la cérémonie, Mme Dupont déclare : " À Saint-Aubain, nous avons dû demander l’autorisation de l’évêque pour le choix des musiques. On nous a empêchés, au nom du protocole, de déposer les fleurs des enfants sur les cercueils... : (247c)

Mme Lotin témoigne : " Nous n’avons même pas eu le droit d’organiser les messes comme nous l’entendions. Personnellement, je me suis fâchée qu’on veuille mettre les personnalités au premier rang, à la place des familles. " (248c)

La commission constate qu’en raison du protocole et de règles strictes, les familles n’ont pas eu la possibilité de dire adieu aux leurs. En outre, elles n’ont pas été associées à l’organisation du service à la mémoire de leurs proches assassinés.


Source : Sénat de Belgique