La commission a constaté qu’au niveau politique, la coordination entre les deux départements s’est presque exclusivement limitée à un contact régulier entre les deux chefs de cabinet. En principe, il y a bel et bien eu, au cours du déroulement d’une ou de plusieurs opérations, des réunions de coordination hebdomadaires entre les deux départements ; y assistaient également le cabinet du Premier ministre et celui de la Coopération au développement. Ces réunions se sont toutefois déroulées à un échelon trop bas que pour pouvoir assurer la coordination nécessaire sur le plan politique. D’ailleurs, on peut déduire des rapports en question que ces réunions traitaient presque uniquement de problèmes ponctuels et pratiques.

À part les communications hebdomadaires du ministre des Affaires étrangères, M. W. Claes, concernant la situation internationale, le Rwanda n’a pas figuré à l’ordre du jour du Conseil des ministres entre fin novembre 1993 et fin mars 1994, à l’exception de la communication du 4 mars du ministre des Affaires étrangères à propos du Rwanda, du Burundi et du Zaïre.

La commission s’étonne que le ministre de la Défense nationale, M. L. Delcroix, n’ait pas jugé utile de demander d’inscrire le Rwanda à l’ordre du jour, soit parce que son information était incomplète, soit parce que son appréciation de la situation n’était pas exacte.


Source : Sénat de Belgique