La commission constate que les autorités belges savaient que le président Habyarimana ou, du moins, son entourage direct, contrôlait cet émetteur qui véhiculait la haine raciale. La commission constate également que le Gouvernement belge est intervenu à plusieurs reprises auprès du président rwandais en vue de mettre fin aux émissions antibelges, mais sans résultat.

Cependant, pendant la période allant de novembre 1993 au 7 avril 1994, personne n’a décidé de brouiller ni d’empêcher les émissions de RTLM, alors que c’était techniquement possible.

Étant donné la menace que présentait cet émetteur, la commission s’étonne que cette possibilité n’ait pas fait l’objet, de la part du Gouvernement belge, d’une demande auprès de l’ONU à New York ou à la MINUAR. Elle ne comprend pas davantage qu’une telle initiative n’ait pas été prise par l’ONU elle-même, ni par le Force Commander , le général Dallaire.


Source : Sénat de Belgique