La commission constate que divers milieux et personnalités politiques ont interféré dans la position officielle des autorités belges vis-à-vis du problème rwandais. La commission est d’avis que ces immixtions ont eu lieu de deux manières. D’une part, on a tenté, dans les hautes sphères dirigeantes du Rwanda, de développer des canaux parallèles pour la concertation diplomatique, afin d’influencer l’attitude de certains milieux politiques belges et de la Cour. D’autre part, l’Internationale démocrate-chrétienne a fait, en tout cas avant le 4 août 1993, des démarches et vis-à-vis du Gouvernement belge et vis-à-vis de certains milieux politiques du Rwanda, afin d’obtenir l’organisation rapide d’élections libres, contrairement à ce qui était prévu dans les accords d’Arusha au sujet du partage du pouvoir. La commission constate que ces tentatives n’ont pas influé sur la position du Gouvernement belge, lequel a continué à exiger l’application inconditionnelle des accords d’Arusha. On ne peut toutefois pas exclure que cette manière de voir la question ait encouragé dans leur refus les milieux politiques rwandais qui étaient opposés aux accords d’Arusha.


Source : Sénat de Belgique