Selon les données transmises par la succursale de Nice de la Banque de France (Situation financière 1998. Principauté de Monaco, mai 1999), 49 établissements de crédit sont aujourd’hui implantés dans la Principauté et se répartissent de la manière suivante : 25 sociétés de droit monégasque agréées (dont 17 sous contrôle étranger), 3 succursales de banques ayant leur siège dans un Etat membre de l’Espace économique européen, 17 succursales de banques agréées en France (9 succursales de banques sous contrôle français, 7 succursales de banques sous contrôle étranger et une agence d’une succursale de banque agréée en France), 2 succursales de sociétés financières agréées en France, une succursale de la Caisse régionale de crédit agricole mutuel et une succursale de la Caisse fédérale de crédit mutuel méditerranéen.

Le secteur financier emploie désormais 1 700 salariés - soit 5 % de la population active - regroupe 70 établissements et contribue pour 20,4 % au chiffre d’affaires de la Principauté - soit 9,1 milliards de francs sur un total de 44,6 milliards de francs : il se situe ainsi après le commerce de gros et de détail (37,3 %) mais devant l’industrie (8,9 %), l’immobilier (8 %) ou l’hôtellerie (3,4 %).

La prospérité du secteur finit par poser aux banques des problèmes de place au point que l’installation dans de nouveaux locaux devient un véritable problème.


" La Principauté manque de locaux pour accueillir de nouvelles banques "

" La surchauffe de la place bancaire qui affiche en 1999 une croissance record de 27 % du montant des dépôts (331 milliards de francs soit 50,5 milliards d’euros), et des effectifs en hausse de 10 %, se traduit aujourd’hui par une pénurie de locaux pour l’accueil de nouveaux établissements. Cinq banques, dont deux en place, ont loué 2 000 m2 en 1999. Et quatre banques, dont deux internationales, recherchent 400 à 500 m2. Des surfaces de plus en plus difficiles à trouver et ce malgré des prix de location (3 000 francs le mètre carré) qui sont le triple du marché voisin niçois. " M.B.

La Tribune du mercredi 19 avril 2000.


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr