La massification de l’enseignement supérieur a fait entrer à l’université et dans les écoles post-bac, de nombreux problèmes sanitaires sociaux et culturels qui ne s’y trouvaient pas en 1948, lorsque 5 % d’une classe d’âge seulement fréquentait l’université.

Il n’est pas admissible qu’une proportion, même faible, d’étudiants renoncent à se soigner ou présentent des pathologies liées à de mauvaises conditions de vie.

D’un point de vue de santé publique, l’apprentissage de la santé, chez les jeunes adultes, s’il peut être conduit avec l’aide d’organismes en prise sur leurs problèmes et en contact étroit avec la population concernée est une démarche hautement nécessaire.

Les mutuelles d’étudiants ont incontestablement contribué à relayer la forte aspiration des jeunes en général et des étudiants en particulier, à une totale autonomie dans le domaine de la santé.

Elles ont également, par exemple en organisant les états généraux étudiants de la santé, le 19 mars 1999, permis de mieux cerner le " mal être étudiant ", les lacunes de la médecine préventive dans de nombreuses régions et les problèmes de santé les plus urgents qui sont souvent en rapport avec une souffrance psychologique.

Elles doivent pouvoir continuer et amplifier ces actions de proximité qui constituent une véritable mission d’intérêt général auxquelles les caisses primaires d’assurance maladie ne sont pas en mesure de répondre spécifiquement.

C’est pourquoi la commission d’enquête ne conclut pas à la remise en cause de la délégation de gestion de l’assurance maladie aux mutuelles d’étudiants à condition de spécifier et de renforcer leurs obligations, d’en contrôler la réalisation et de sanctionner leur non respect.


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr