LEMONDE.FR | 13.11.02 | 16h05
La fabrication de bombes « sales » et le contrôle des pipe-lines
(Article extrait du module thématique « Al-Qaida, un réseau terroriste planétaire »)

L’un des objectifs d’Al-Qaida est l’acquisition d’armes dissuasives telles que l’arme nucléaire. De sérieuses sources avancent qu’Al-Qaida aurait tenté, ces dix dernières années, de se procurer des bombes « perdues » ou « égarées » lors de la chute de l’empire soviétique. Toutefois, le scénario le plus redouté par les Occidentaux n’est pas la possession ou la fabrication de telles armes : ce travail réclame des moyens financiers considérables et nécessite des compétences, des équipes et des infrastructures qu’Al-Qaida n’a pas.
En revanche, Al-Qaida est soupçonnée de vouloir mettre au points des bombes « sales », engins classiques remplis de déchets radioactifs qu’elle se procurerait au Pakistan ou en Afrique du Sud. En 2002, de l’uranium aurait même été découvert dans une ancienne base d’Al-Qaida en Afghanistan : la quantité était suffisante pour fabriquer une bombe « sale ».

L’autre priorité d’Al-Qaida est la maîtrise des ressources énergétiques comme le contrôle des pipe-lines et gazoducs en Afghanistan, passage obligé de la distribution des ressources d’Asie centrale. Elle étend également ses réseaux à l’intérieur d’Etats producteurs de pétrole en Afrique (Soudan), au Proche-Orient (Iran, Irak, Arabie saoudite...), dans le Caucase (Tchétchénie, Azerbaïdjan) et en Asie centrale. Le fossé grandissant entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sert très exactement ce dessein, le gisement saoudien étant l’un des plus riches du monde.

Liste des sources identifiées :
 Aucune.