L’USAID a choisi la bonne méthode

Lorsque le gouvernement des Etats-Unis a décidé, après la chute du
régime de Saddam Hussein, d’aider les Irakiens à reconstruire leurs
écoles, leurs réseaux d’adduction d’eau, leurs hôpitaux et autres
infrastructures détériorées, cela exigeait respect, rapidité et
fermeté.

Au lieu de l’appel d’offres habituel, qui permet à de nombreuses
entreprises de se faire concurrence pour l’obtention des contrats, -
processus qui prend six mois - l’Agence des Etats-Unis pour le
développement international (USAID) a eu recours à des procédures
accélérées prévues par la loi fédérale. Cela lui a permis de limiter
le nombre d’entreprises autorisées à répondre à l’appel d’offre,
réduisant ainsi le temps nécessaire à la prise de décisions.

Tout naturellement, l’USAID a lancé un appel d’offre auprès
d’entreprises multinationales qui ont déjà fait leurs preuves dans de
vastes projets de reconstruction après un conflit dans des pays tels
que la Bosnie et Haïti. De plus, étant donné que la guerre en Irak est
en cours, les appels d’offre sont allés aux entreprises dotées d’une
cote de sécurité.

Ces mesures non seulement étaient légales, mais relevaient du bon
sens. Nous voulons montrer rapidement au monde - et tout
particulièrement aux pays musulmans - que nous nous soucions du peuple
irakien et que nous sommes prêts à utiliser l’argent de nos impôts
pour améliorer leur vie.

Nos détracteurs ont insinué qu’inviter uniquement les grandes
entreprises à faire une offre pour chaque contrat relevait du copinage
ou du favoritisme. On ne saurait être plus éloigné de la vérité. Quand
vous avez besoin d’un chirurgien, d’un service d’entretien pour votre
pelouse, d’un agent immobilier ou d’une université, vous sélectionnez
ceux qui ont une réputation de qualité et de capacité de faire le
travail. C’est ce qu’a fait l’USAID.

Certains se sont plaints de ne pas avoir été invités à soumettre des
offres pour ces projets, qui sont financés par les contribuables
américains. Cependant, paradoxalement, dans la plupart des pays, les
agences d’aide à l’étranger essaient d’accorder les contrats aux
entreprises du pays, ce qui est une façon de soutenir les milieux
d’affaires nationaux tout en offrant de l’aide à l’étranger. De même,
les Américains veulent voir l’argent de leurs impôts soutenir la
création d’emplois aux Etats-Unis.

Cependant, aucune entreprise ne peut faire seule tout ce qu’il y a à
faire. Près de la moitié des travaux devront être confiés à des
sous-traitants américains et étrangers.

Le public américain ne va pas rester les bras ballants à regarder les
Irakiens boire de l’eau polluée, échouer dans la reconstruction de
leurs écoles ou passer à côté des avantages que procurera ce pourquoi
des soldats américains et des Irakiens meurent : la libération de
l’Irak.

M. Andrew Natsios est l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis
pour le développement international (USAID).

Source
USA Today (États-Unis)

Source : USA Today, traduction du département d’État