Je suis ravi de voir mon Représentant spécial, Sergio Vieira de Mello, à nos côtés aujourd’hui. Je suis sûr de parler en notre nom à tous en lui exprimant ma chaleureuse gratitude, ainsi qu’à ses collaborateurs et à toute son équipe, pour le travail remarquable réalisé jusqu’à présent. Je voudrais dire aussi un mot particulier de gratitude au personnel national et international des Nations Unies en Irak pour le dévouement dont il fait preuve dans des conditions souvent difficiles.
Je tiens également à saluer la présence ici des représentants du Conseil de gouvernement de l’Irak, dont la formation constitue une première étape importante vers le plein rétablissement de la souveraineté Irakienne.
Le Conseil est saisi de mon rapport (S/2003/715) que nous avons cherché à rendre aussi complet que possible malgré l’évolution rapide de la situation. Je laisserai à mon Représentant spécial le soin de donner un compte-rendu détaillé de sa mission jusqu’à présent.
Je voudrais toutefois saisir cette occasion pour réitérer les principes fondamentaux qui sous-tendent l’action des Nations Unies au titre de la résolution 1483 (2003) - principes que nous partageons tous : la nécessité du respect de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de l’Irak ; la nécessité d’un rétablissement de la souveraineté du peuple Irakien le plus tôt possible ; la nécessité du respect du droit du peuple Irakien à déterminer son propre avenir politique ; la nécessité du respect de la souveraineté de l’Irak sur son territoire et ses ressources naturelles ; et la nécessité d’un retour de l’Irak au sein de la communauté internationale comme partenaire à part entière et responsable, à l’aise avec ses voisins.
La résolution 1483 (2003) octroie à l’Organisation des Nations Unies le mandat d’aider le peuple Irakien dans tout un éventail de domaines. Dans tout ce que nous entreprenons, nous devons garder les intérêts du peuple Irakien à l’esprit. Nous devons écouter quels sont leurs besoins tels qu’ils les expriment, et tenter d’y répondre. Je crois que c’est précisément ce que M. Sergio Vieira de Mello a fait tout au long des semaines qu’il a passées à Bagdad et lors de ses visites dans la région.
Notre objectif collectif reste de mettre rapidement fin à l’occupation militaire par la formation d’un gouvernement internationalement reconnu et représentatif. Entre temps, il est essentiel que le peuple Irakien soit en mesure de voir un calendrier clair, assorti d’une chronologie spécifique d’événements conduisant, le plus tôt possible, à la pleine restauration de la souveraineté.
Concrètement, cela signifie que la création du Conseil de gouvernement doit être suivie d’un processus constitutionnel mené par les Irakiens pour les Irakiens. L’Organisation des Nations Unies continuera de jouer un rôle actif pour favoriser et appuyer le processus politique, en coopération avec le Conseil de gouvernement et l’Autorité provisoire de la coalition.
Le peuple Irakien attend avec impatience de voir son pays devenir un Etat stable, démocratique et prospère. Pour y parvenir, il a besoin de l’appui de ses voisins et de la région dans son ensemble. Ce qui se passe en Irak ne se passe pas dans le vide. Un Irak stable, en paix avec lui-même et avec ses voisins, est dans notre intérêt collectif, et notamment celui de la région.
C’est pourquoi j’ai demandé à M. Vieira de Mello d’entamer un dialogue constant avec les dirigeants des pays voisins et de la région. Il a déjà tenu des consultations avec les hauts responsables ou les chefs d’Etat d’un certain nombre de pays et il entend étendre ces consultations à tous les Etats concernés. Je suis sûr de pouvoir compter sur leur coopération.
Les défis qui nous attendent en Irak sont gigantesques. Faisons tous de notre mieux pour les relever. C’est la moindre des choses que nous devons au peuple Irakien.
Source : ONU
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