S’il est beaucoup question aujourd’hui des extrémistes irakiens, les Américains savent peu de choses sur ce que pensent les Irakiens ordinaires. Pour avoir étudié durant ces derniers mois l’évolution des idées des majorités silencieuses, j’estime qu’on y trouve des signes d’encouragement, particulièrement dans la majorité chiite. Ancien journaliste embarqué avec les troupes états-uniennes, j’ai mené avec Zogby International, la première enquête d’opinion en Irak. Depuis, d’autres enquêtes ont été menée avec des méthodes différentes et elles aboutissent à des conclusions concordantes démontrant que l’image du Conseil de gouvernement irakien et des États-Unis s’améliorent en Irak.
Les résultats démontrent que, progressivement, les États-Unis emportent l’adhésion des Irakiens et que les scénarios catastrophes qu’étaient la résurgence du régime ba’asiste, l’émergence de groupes terroristes du type d’Al Qaïda ou l’instauration d’une théocratie à l’iranienne dans le pays ne se réaliseront pas. Autre éléments intéressant, les chiites, qui forment les deux tiers de la population et qui dirigeront donc le pays dans un régime démocratique, sont la frange de la population la plus modérée. Il existe certes une marge d’erreur mais les résultats des enquêtes sont validés par les faits puisque cette population est restée calme après l’assassinat de l’ayatollah Bakr Hakim et l’arrestation des hommes de Moktada Sadr.
Les Irakiens sont les principales victimes des attaques de la guérilla, ce qui isole de plus en plus les insurgés qui, dans l’incapacité de vaincre militairement l’armée états-unienne tentent de semer le chaos en s’attaquant aux mosquées, à la croix rouge et aux agences humanitaires. La plupart des insurgés sont étrangers et ne sont pas appréciés par les Irakiens alors que les États-Unis sont de plus en plus populaires. Nous sommes donc en excellente position pour vaincre, même si une guerre de guérilla n’est jamais facile.
« Winning Iraqi hearts and minds », par Karl Zinsmeister, Washington Times, 16 novembre 2003. Cette tribune est une version éditée d’une audition prononcée le 29 octobre devant la Commission des armées de la chambre des représentants états-unienne.
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