« Le nouveau défi sioniste »

Comme à son habitude, le gouvernement d’Ariel Sharon tente de décourager et de déshonorer les colombes israéliennes favorables à l’évacuation des implantations dans les territoires. Le Pacte de Genève est pourtant un bon texte qui s’attaque aux deux principaux obstacles à la paix : le mythe du « retour » des Palestiniens et la colonisation israélienne. Il faut revenir aux frontières de la ligne verte.
Malheureusement, Sharon et Arafat ne veulent pas de ce texte. En Israël, il existe une forte minorité, voire une faible majorité, de partisans du texte, mais ce n’est pas le cas en Palestine et cela empêche Arafat de le soutenir. De son côté, Sharon se réjouit de voir prospérer le nationalisme intégral des colons qui inspire sa politique et il rêve de transférer massivement les Palestiniens en Jordanie. Les travaillistes sont paralysés face à cette opinion qu’ils croient majoritaires.
Je soutiens l’accord de Genève qui fait face à la résignation de la gauche et à l’irréalisme de la droite, qui ouvrent la voie à un État binational qui serviraient les intérêts des extrémistes palestiniens. Les juifs n’ont ni vocation à vivre dans un État colonial ni à être une minorité dans un État binational.