Je considère qu’il faut protéger l’OTAN, qui a fait la preuve de son efficacité depuis le 11 septembre. C’est pourquoi lors de cette réunion ministérielle de l’Alliance, j’ai appelé à la prudence face à toute initiative des Européens visant à se doter de forces distinctes et d’états-majors parallèles au risque d’affaiblir l’Alliance. Mais je ne suis pas venu marchander une participation en Irak.
Nous avons demandé l’aide de tout le monde, à l’OTAN et à l’ONU, avant la guerre. Aujourd’hui 34 pays participent et s’investissent en Irak, dont 18 des 26 membres de l’OTAN. Nous ne ferons pas davantage d’efforts pour convaincre la France et l’Allemagne de nous rejoindre. Nous avons constitué l’une des plus grandes coalitions de l’Histoire pour combattre le terrorisme et, contrairement à ce qui a été déduit par la presse de mon mémo, je suis confiant.
Aujourd’hui, nous accélérons le transfert de souveraineté aux Irakiens. Cela n’est pas un changement de stratégie, notre but n’a jamais été de contrôler le Moyen-Orient, mais de rendre leur souveraineté aux Irakiens. Nous avons juste changé de méthode. Ce changement ne nécessite pas d’envoyer davantage de troupes car nous faisons simplement face à un conflit de basse intensité. La mode est au pronostic négatif à propos de l’Irak, mais le président y fera ce qui est juste. Nous allons gagner.

Source
Le Figaro (France)
Diffusion 350 000 exemplaires. Propriété de la Socpresse (anciennement créée par Robert Hersant, aujourd’hui détenue par l’avionneur Serge Dassault). Le quotidien de référence de la droite française.

« En Irak, ce qui compte pour Bush, c’est de faire ce qui est juste », par Donald Rumsfeld, Le Figaro, 4 décembre 2003. Ce résumé est adapté d’une interview donné à des journalistes du Figaro, de l’édition européenne du Wall Street Journal, du Frankfurter Allgemeine Zeitung et d’Il Foglio.